L'olivier de Van Gogh n'est pas seulement un motif, et l'on peut dire que le port torturé du tronc de l'arbre, les traces de l'ouvrage du temps sur son corps, la nuée flottante de son feuillage dans le vent pouvaient correspondre aux sentiments de Vincent.
C'est vers le soir, quand la lumière de la fin du jour blondit les versants, que l'olivier livre sa silhouette reconnaissable entre toutes sous le ciel de la Méditerranée. Son feuillage argenté miroite pour s'allier au tronc ancestral, sombre et massif, au galbe torturé par les âges. Il est l'arbre de la rencontre d'une frondaison subtile évoquant la transparence et d'un puissant enracinement, pleinement ancré dans la terre.
Autant l'arbre de Pallas porte d'olives
Autant de noyaux tombés sur le rivage sombre
Autant il y a de chagrins dans l'amour
Ovide
Ne vous éloignez pas des oliviers.