Citations de Stéphanie Cantarutti (35)
il reprend dans les années 1860 certains motifs traités lors de son premier séjour à Paris, tout en témoignant des changements architecturaux de la capitale.
si l'artiste continue à produire des vues de son pays natal, la représentation de paris, la transcription sur toile de son urbanisation galopante l'occupe toujours davantage.
son maitre Isabey lui recommande de peindre des clairs de Lune, un thème encore peu exploré par les artistes et susceptible de plaire aux amateurs.
l'artiste néerlandais conseille en outre à Rousseau d'utiliser le bitume, un piment de même composition que l'asphalte et qui donne des noirs veloutés, mais qui présente l'inconvénient de ne pas sécher et de continuer à s'assombrir.
Van Spaendonck a su rendre la nature morte traditionnelle attrayante pour sa riche clientèle en disposant ses compositions florales dans de magnifiques vases et en intégrant dans ses tableaux des références aux œuvres d'autres artistes en vogue.
c'est précisément la représentation exacte de la nature, associée au bon gout, à l'harmonie et à la grâce qui aux yeux des critiques, fait de Van Spaendonck un artiste brillant et un digne héritier des peintres de fleurs néerlandais du XVIIème siècle comme Jan Van Huysum et Jan Davidsz de Heem.
Van Spaendonck est le premier à utiliser l'aquarelle au lieu de la gouache pour représenter les plantes/ l'aquarelle permet en effet un rendu des couleurs beaucoup plus nuancé et donc un résultat plus réaliste.
Israelis serait ainsi le peintre qui aurait réussi à fusionner les la tradition des maitres hollandais du siècle d'or et l'introduction des nouveautés issues de la peinture française.
en alliant des thèmes traditionnels (la nature, la mer, les scènes populaires...), à une certaine modernité (touche plus libre, des couleurs plus nuancées, le gout pour la description des paysages de foret), les peintres de l'école de la Haye rassemblent tous les éléments du succès- et la critique française, s'enthousiasme.
le paysage genre alors considéré comme typiquement hollandais, est déjà l'objet de toutes les attentions et de toutes les déceptions. C'est pourtant de lui que va venir le renouvellement total de la vision sur l'école hollandaise moderne.
en 1855, les scènes de genre ou d'intérieurs domestiques, qui firent le renommée de l'école hollandaise abondent, tout comme les vues d'intérieurs d'église ou les scènes animalières. La marine toujours très appréciée du public, met les critique d'accord: on reconnaît aux peintres néerlandais la même supériorité naturelle qu'au XVIIème siècle dans le traitement de la mer.
en s'immergeant ainsi dans les milieux artistiques parisien, les peintres néerlandais abordent des techniques et des styles nouveaux, en même temps que des idées différentes sur l'art. Ils les adaptent pour les appliquer à leur propre travail.
Paris est une véritable mine d'or pour les artistes: aucune autre ville au monde ne recèle une telle quantité d'œuvres d'art.
il semble donc que l'art néerlandais du XIXème siècle, ne soit pas aussi néerlandais qu'on ne l'a longtemps pensé.
Dès 1862 l'artiste Gérarld Bilders écrit:" le hollandais n'est pas très national: il lit de préférence des ouvrages écrits en langue étrangère, prise fort les textiles anglais, la mode française et les tableaux français. Bref, il aime tout ce qui vient d'ailleurs. monde artistique.