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Critiques de Stéphanie Lamache (7)
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Objets, trajets

Quel superbe premier roman. Il a l'air de rien, et comme ça, sans crier gare, des phrases et des pensées fulgurantes, de ci de là. Notre autrice se rappelle sa jeunesse en Normandie. Sa grand-mère, ses tantes, bref, la famille. Un vrai très beau roman sur le temps qui passe, la nostalgie d'une époque presque. Et puis, elle imagine : et si... et si... et si... Et si, j'écrivais une phrase que je n'écris que trop rarement : ce roman là je le relirai c'est sûr.
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Objets, trajets

Née en 1969, Stéphanie Lamache se retourne sur la petite fille qu’elle était dans les années soixante-dix. La famille habite alors une vieille maison dans la campagne normande où ses parents vivent une difficile reconversion en éleveurs de chèvres.

Dans ce coin du Pays d’Auge, on vit comme coupé des autres, ceux de la ville, qu’on ne côtoie qu’au collège ou au marché hebdomadaire.

Ici tout est scruté, disséqué, et il convient de se fondre dans la masse (« Rester obscurs, austères, discrets et invisible, la seule profession de foi »). Si l’esprit de famille est toujours vivace, il ne subsiste quasiment aucune trace du passé quand les anciens meurent sans avoir témoigné et la petite Stéphanie qui ne sait pas d’où elle vient peine à savoir où elle va.

Ici la notion de loisirs et de culture ne fait pas partie du quotidien et il convient de ne pas s’intéresser à ce qui est superflu et surtout inaccessible (« gueux de génération en génération »).

Si l’évocation de la jeunesse est émouvante et permet de mettre en parallèle ses propres souvenirs, on relit avec gourmandise les somptueux paragraphes où Stéphanie Lamache décrit avec précision et lyrisme la campagne normande. Son écriture ciselée, ses mots choisis avec soin et son style fluide transcendent ce séduisant récit autobiographique. Un premier roman parfaitement réussi !
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Les rivières souterraines

Tom n’a pas eu une enfance heureuse et cela a conditionné sa vie. Le malheur l’a poursuivi. Il semble être conditionné par sa jeunesse et fait des choix qui contribuent à le faire sombrer. Cabossé par la vie, en étant petit, il ne sait pas comment attirer le bonheur. Certaines personnes profitent de ce manque d’estime de lui-même pour l’exploiter. Comme un jeu de domino, chaque étape de sa vie le fait plus chuter.





Fabrice, un ami d’enfance, lui a tendu la main. Son amitié peut-elle être la voie de la résilience ?





Les deux compères prennent leurs marques dans le café du village, chez Rose. Les habitants leur confient des tranches de vie : celles de Louis, Petit Pierre, Mireille, etc. L’histoire de chacun délivre un message.





En tous cas, c’est ainsi que j’ai perçu ce roman. J’ai hésité à donner mon avis. En effet, que j’aime ou que je n’aime pas, je le dis en toute sincérité. Or, avec Les rivières souterraines, je suis dans un dilemme différent. J’ai aimé l’écriture de l’auteure mais j’ai la sensation de ne pas avoir compris le livre. Aussi, je suis incapable d’en parler. Je me suis laissée bercer par les mots, j’ai aimé la plume, mais je pense être passée à côté du sujet, de ne pas l’avoir cerné. Je me sens très mal à l’aise et illégitime pour m’exprimer. Je n’ai rien à reprocher à ce roman, mais je suis passée à côté.





Le récit est de qualité, mais je pense que je fais partie des lectrices qui ont besoin d’être guidées. Ce roman provoque des réflexions sur la marginalité, la solitude, la répétition de situations difficiles et la résilience, mais laisse libre l’interprétation. Peut-être trop pour moi, je pense avoir besoin d’un cadre plus marqué.





Je remercie sincèrement Stéphanie Lamache pour ce service presse.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/
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Objets, trajets

En voilà un récit autobiographique qui porte parfaitement bien son nom, puisqu'il y est question, en des réminiscences plus ou moins brèves de souvenirs, d'objets ou de trajets qui ont marqué l'enfance et l'adolescence de Stéphanie Lamache en milieu rural, face à une situation sociale et familiale pas toujours simple du fait d'une décision parentale de quitter la ville pour la campagne, de quitter la sécurité de métiers plus conventionnels pour tenir une chèvrerie dans le pays d'Auge.



Dans ces objets, dans ces trajets, l'on découvre la construction d'une enfant, d'une jeune fille, d'une jeune femme, à travers ses liens de prime abord familiaux, mais aussi sociaux, scolaires, culturels..., parfois en une certaine forme de nostalgie poétique, qui s'attache aux moindres petits détails, pour mieux nous conter l'importance de lutter contre la perte de repères par l'immuable qui nous entoure.



Une lecture intéressante, mais pas non plus impérissable, en ce qu'elle sort finalement peu des sentiers battus de l'autobiographie contemporaine. Je remercie les éditions Les Avrils et NetGalley de m'en avoir permis la découverte.
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Objets, trajets

Une balade entre les objets du passé, ces objets du quotidien auxquels on ne prêtait plus attention enfant et qui contiennent tous nos souvenirs, une fois devenu adulte.

Le foulard d’une grand-mère glissé dans un sac et toujours porté plusieurs décennies après. Une jupe à fleurs, cousue main et pleine de promesse, mais qui n’a jamais quitté l’armoire de notre adolescence, par peur de se faire remarquer au milieu des sacs US et de l’uniforme jean-basket conforme à chaque lycéen.

Des livres brochés, des livres reliés, des livres policiers, des malles remplies de livres et un grenier plein de malles. Les livres, compagnons d’une solitude adolescente et surtout passion intergénérationnelle.

Une radio, présente dans la pièce principale, pour combler le silence des taiseux, pour s’inventer une famille de journalistes, pour rêver sur des chansons d’amour.

Une balade entre le Pays d’Auge et le Cotentin.

De longues marches entre les forêts, des kilomètres avalés pour relier la ferme familiale à l’école primaire, au collège puis au lycée. Le vent de la baie qui fouette le visage et rassemble la famille autour de pique-nique.

Des objets souvenirs, des trajets d’enfance, les histoires imaginées qui reviennent s’animer.

De la poésie dans les mots, du rythme dans les pages et beaucoup de douceur dans ce magnifique texte.

Un très beau voyage au pays des souvenirs.


Lien : https://www.quandleslivresno..
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Les rivières souterraines

Le commentaire de Carole :

Suite à la lecture de ce livre, je demeure sans réponse. Premièrement, la couverture sombre du livre m’a intrigué, mais elle décrit bien l’histoire. Mise à part ce qui a déjà été dit dans le résumé de l’auteur, je ne sais pas trop quoi ajouter. Nous assistons à des rencontres, le vendredi soir, au café restaurant Chez Rose, la plupart du temps, c’est toujours le même monde qui s’y trouve. À chaque fois Yvon ou Jean-Pierre, et même Rose ont une histoire à raconter, pas une histoire drôle qui va vous faire rire, mais plutôt une histoire sombre qui ne laisse pas indifférente. À travers ces histoires, nous allons connaître Mireille, Fabrice, Petit-Pierre Le Louis, etc. Nous allons aussi connaître la vie de Tom qui a eu une enfance très malheureuse. Pauvreté, angoisse, solitude font partie des caractéristiques de sa vie. Des petits bonheurs, il en a eu, il a fait de belles rencontres, mais le bonheur n’est pas si facile à apprivoiser. Fabrice, son ami, va être important dans sa vie, mais est-ce suffisant ? Est-ce que l’amitié peux nous sortir du gouffre? J’ai trouvé l’histoire difficile à lire, bravo à l’auteur qui a réussi à me faire vivre ces malheurs comme si je tenais la main de ces personnages et dont j’aurais tellement voulu les guider vers des rivières moins souterraines.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Les rivières souterraines

Ce roman raconte l’histoire de Tom, jeune homme brisé par la vie. On remonte dans son enfance jusqu’à maintenant. Son enfance a été malheureuse. Il a grandi dans une famille nombreuse pour laquelle la devise pourrait tenir à « malheureux tous ensemble ».

Il fuit à Paris dès qu’il peut, mais encore une fois, c’est le malheur qui l’emporte. il fuit alors Paris et devient SDF. Il trouve des petits boulots pour survivre.

Un jour, sur le chemin, il rencontre son ami d’enfance, Fabrice, qui va le ramener près de sa terre natale…



Je vous avoue que ce livre m’a rendu d’humeur mélancolique. Il n’y a rien de positif dans cette histoire. Tout est noir et tout le monde parle de malheur. Ce livre ne peut pas être lu par tous, à mon avis. En tout cas, si vous êtes déjà dans un esprit mélancolique ou dépressif, ne le lisez pas. Par contre, si vous aimez cette ambiance noire ou l’espoir n’est même pas permis, alors ce livre est pour vous.

Moi, personnellement, je n’ai pas trop accroché. J’ai aimé la plume de l’auteure, qui est très belle. Mais je pense que je préfèrerai lire cette plume dans une ambiance un peu moins sombre.

Mais encore une fois, si vous aimez cette ambiance, je suis certaine que ce livre peut vous plaire.
Lien : https://leslecturesdemy.com
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