Dans un monde post-apocalyptique, les radiations ont chamboulé le devenir des êtres humains en raison de la disparition de la Lune. Pour ce faire, la luciférine, une radiation émise par le Soleil, modifie les êtres humains en mutants, en envoûteurs, en dryades, etc. Ainsi, des envoûteurs (des hommes) ont besoin des dryades (des femmes-plantes) pour survivre et ne pas devenir de terribles bêtes. Pour libérer le plus possible de luciférine de leurs corps, les hommes doivent faire l’amour aux dryades qui en ayant un orgasme, en absorbent en grande quantité. Cependant, l’acte peut être fatal pour les dryades. Ainsi, Flore, une dryade qui est la réincarnation de Mélina, une puissante dryade, vient provoquer un changement dans l’ordre de cet univers avec ses pouvoirs qui seront peut-être maléfiques ou bénéfiques pour les deux envoûteurs, Théode et Doris.
Personnages principaux : Mélina, Flore, Théode et Doris
Ce que j’en pense
Je dois dire d’emblée que je ne suis pas le bon public cible pour ce type de BD. Certains thèmes comme le viol ont été perturbants durant ma lecture. Cependant, j’ai trouvé l’histoire bien construite et développée. Le lecteur est amené à comprendre le monde de science-fiction dans lequel il se trouve et il suit l’intensité narrative. Les dessins de Stéphanie Leduc sont très beaux, délicats et les couleurs sont plutôt sans-éclats, pour bien faire plonger le lecteur dans ce monde qui a été marqué par la radiation. Je peux percevoir tout le travail que cela prend pour réussir à créer une telle BD. Mais encore, à la toute fin, dans les pages abordant la réalisation de Dryade, Stéphanie Leduc explique la provenance de son inspiration. Ainsi, elle mentionne :
«Croyez-le ou non, je ne pensais pas faire de la bande dessinée érotique un jour. C’est un séjour de trois mois en Hollande qui a provoqué le «déclic». On n’appelle pas les Hollandais les Latins du Nord pour rien! Partout où je regardais, il y avait de l’érotisme. Pour vous donner une idée, sur cinq chaînes non payantes à la télévision, deux sont spécialisées dans la porno! Et si j’allais dans les boutiques de livres usagés, je trouvais des bandes dessinées de type Eroticon-reeks (toutes en hollandais) à foison. «Wow!» je disais, «On ne s’ennuie pas ici!». Je me suis donc mise à étudier le projet». P. I
Aussi, je tiens à mentionner que l’érotisme est au service de l’histoire et non pas l’inverse.
https://madamelit.ca/2022/12/02/madame-lit-dryade-t-1-les-envouteurs-et-t-2-les-mandragores-de-stephanie-leduc/
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