J'ai eu envie de lire Quand le pardon transcende la tragédie - Les amish et la grâce, parce que j'avais vu le téléfilm à propos du massacre de petites filles amish. Contrairement à toutes les autres tueries dont l'Amérique est le décor, celle-ci se déroule dans l'école d'un peuple à priori paisible, pacifiste et qui prohibe l'utilisation d'armes.
Le laitier du village a tiré au hasard dans une petite école amish et 5 filles ont été tuées, une handicapée à vie et 4 blessées.
Mon intérêt était plutôt du côté des faits et du pourquoi cet homme a soudainement décidé d'assassiner des enfants. Cependant, ce livre est plutôt une réflexion sur le pardon dans la communauté des abaptistes. Les faits sont bel et bien énoncés, et un épilogue nous explique la suite. Entre les deux se trouve une série d'explications sur comment les amish pardonnent, comment c'est inscrit dans leur éducation et comment ils ont fait face à cette horreur.
Les 3 auteurs nous font faire une plongée dans les croyances et les convictions d'une communauté souvent montrée du doigt à cause de toutes les "bizarreries" qu'on leur attribue : refus de la technologie, vêtements d'un autre âge, et charrette pour se déplacer.
J'ai été tantôt intriguée, tantôt un peu lassée par diverses parties du livre. La tuerie et le quotidien des amish ont piqués mon intérêt, les raisons de leur pardon et ce sur quoi se basent leurs convictions, moins.
Malgré cet intérêt en dents de scie, j'ai beaucoup aimé en apprendre d'avantage sur eux, leurs coutumes et leur vie.
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J'ai trouvé que ce livre passait à côté de son but.
Alors que je m'attendais à trouver une réflexion sur le pardon, sur pourquoi les amish ont pu pardonner ce tueur, et comment, je n'y ai trouvé qu'un état des lieux qui semble tourner en permanence autour du pot.
A noter que je n'ai peut-être pas compris la forme littéraire de ce livre, puisqu'à lire le 4eme de couverture je m'attendais à un essai, à une réflexion (théologique), et pas à un exposé (écrit dans un style littéraire proche du roman) qui m'a plus frustré qu'autre chose. Il est possible que, ce livre étant très fortement marqué par la culture nord américaine, je n'y ai pas trouvé une approche plus "européenne", et/ou plus personnelle que j'attendais, que j'aurais aimé.
Est-ce significatif, je ne sais, mais l'ouvrage comporte plusieurs "annexes" à la fin, qui s'étendent sur 70 pages et qui vont un peu dans tous les sens :
- un épilogue,
- une interview de la mère du tueur,
- un chapitre explicatif sur "Anabaptistes, amish et mennonites" en Amérique du nord,
- une biblio,
- des remerciements,
- un mot sur les auteurs,
- un index des auteurs cités,
- un index thématique,
- et enfin un "guide de discussion et de réflexion" assez fourni, qui pose plusieurs questions sur chaque chapitre.
Tout ce matériel fait un peu collé, j'aurais préféré l'avoir au fil de l'eau, inclus dans une réflexion plus profonde.
En conclusion, force est de constater que l'être humain se débat avec bien des difficultés la majeure partie du temps lorsqu'il est question de pardonner, et cet ouvrage n'apporte, à mon sens, ni recul ni rien de nouveau sur la question, voire rien du tout sur le sujet. C'est dommage.
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