Pour mon père comme pour ma mère, les enfants étaient avant tout un devoir mondain. Ils négligeaient notre épanouissement intérieur, de même qu'ils traitaient avec une extrême rigidité les aspects les plus banals de l'éducation. Je devais me tenir bien droite à table, les coudes près du corps. Si, pendant ce temps, je ne pensais au fond de moi qu'à la meilleure façon de me suicider, cela n'avait aucune importance. L'apparence était tout, en dehors de celle-ci il n'existait que des choses inconvenantes. (p. 49)