Susanne Buddenberg

Nous avons ici plusieurs petites histoires courtes, racontées l'une après l'autre, complétées à chaque fois par un très court documentaire. Car ce sont toutes des histoires vraies de Berlin est. Ca commence évidemment en 1961 lors de la construction du mur, et ça se termine en 1989, à sa chute. A chaque histoire, le mur est un peu plus présent, un peu plus implanté (oserais-je dire), jusqu'à même que le dernier protagoniste n'ait pas connu l'Allemagne "avant".



On suit donc une jeune fille qui doit traverser la frontière pour passer le bac; une famille entière qui fuit en tyrolienne; un couple de soignants dont l'hôpital se trouve juste en face; puis un jeune homme passionnée de photographie qui se demande pourquoi il n'a pas le droit de photographier cette partie de la ville.



Il y a évidemment beaucoup d'émotions, mais des explications aussi, ce qui fait que cet ouvrage peut très bien plaire à des gens passionnés d'histoire qu'à des néophytes. Une lecture en tout cas fort intéressante.

Voici une bande dessinée très intéressante qui nous fait découvrir certains témoignages de berlinois de l'Est cherchant à fuir cette partie de l'Allemagne entre 1961 et 1989 en franchissant le mur de Berlin . A travers ces chroniques, basées sur des témoignages historiques, le lecteur explore le quotidien de cette population face au régime soviétique répressif de l'époque. Pages après pages, cette bande dessinée livre au lecteur les astuces, les inventions et l'ingéniosité dont ont fait preuve certains berlinois

pour se soustraire au régime de l'Est et regagner Berlin ouest.

Une bande dessinée qui replace cette partie de l'Histoire allemande souvent mal connue du grand public.

Un album en noir et blanc, avec un dessin de Thomas Henseler qui fait passer avec légèreté l'émotion qui étreint chaque homme, femme ou enfant qui prirent le risque de fuir. Intercalé entre chaque récit, un court texte nous replonge dans la réalité historique.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..

Cet album retrace les évènements qui ont conduit à partir du 10 avril 1964 à l'évasion de la RDA par le tunnel 57. Il est composé de la BD et d'un dossier sur la conception de l'album, la construction du mur et l'interview de deux des personnes ayant participé à cette aventure.



J'ai lu il y a quelques jours "Tunnel 57" d'Olivier Jouvray ( ma critique ici: http://www.babelio.com/livres/Jouvray-La-Grande-vasion--Tunnel-57/559912/critiques/537703 ). J'ai découvert après qu'il y avait également un album allemand sur le même sujet et avec le même titre. J'ai été curieuse et l'ai lu également.



Si les deux albums ont le même point de départ, le traitement est complètement différent. Conformément à leur habiture, Thomas Henseler et Susanne Buddenberg ont fait un album noir et blanc. plus technique, concis (la partie BD ne fait qu'une trentaine de pages), avec cependant énormément de détails. Par exemple je ne savais pas que l'évasion avait duré deux jours. J'ai aimé aussi la page sur la vie de ces personnes après l'évasion, qu'ils aient été constructeurs du tunnel ou qu'ils se soient évadés.



L'album est clairement fait dans un but pédagogique et d'information. Il est très intéressant à lire, seul ou en duo avec celui d'Olivier Jouvray.

Une BD historique avec une partie documentaire, intéressante. Mais un dessin en noir et blanc, cela fait un peu sinistre. Des histoires de personnes qui ont vraiment vécu à Berlin-Est. Cela permet de découvrir une histoire quotidienne de la population et du régime de la RDA.

Des dessins qui ne sont pas à la hauteur du texte, mais ce roman graphique est intéressant par le sujet abordé.

Cet album est basée sur des faits réels, la vie de Peter Grimm et son combat pour ses opinions. Lycéen, il veut aller à l'enterrement de Robert Havemann, un opposant au régime. Mais il se retrouve dans la ligne de mire de la Stasi et les problèmes commencent. Il est renvoyé du lycée (la scène où ses camarades de classe doivent se prononcer pour ou contre son exclusion est affreuse) et trouve un travail inintéressant. Avec ses camarades, il fonde un journal pour informer ses concitoyens de ce qui se passe dans le pays.



Cet album est à mi-chemin entre la BD et le manga, tout est noir et blanc. Peter Grimm raconte ses souvenirs; on le voit donc jeune, mais le récit est entrecoupé de scènes où on le voit adulte, commentant la situation. On découvre un aspect de la vie en RDA, la vie d'un jeune homme, le courage qu'il lui a fallu pour soutenir ses opinions, les moyens de pression du régime pour faire plier ses opposants (l'appareil photo caché dans l'arrosoir au cours de l'enterrement par exemple), la délation. Très intéressant est également le lexique en fin d'album (la RDA avait son propre vocabulaire).



En résumé un album très instructif et intéressant pour découvrir cet aspect de l'histoire allemande.