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Critiques de Suzanne Brockmann (3)
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Rancune tenace

Je ne connaissais pas cette auteure et franchement elle m'a impressionné ! Son histoire m'a arraché plusieurs fois des larmes. Elle a une façon de décrire les scènes, qu'elles soient d'actions, d'amour ou de psychologie, qui touche directement la corde sensible et nous fait ressentir des émotions fortes. Les 2 héros et les personnages secondaires sont vraiment très touchants, et on se laisse transporter par leur histoire personnelle.

Alessandra Lamont est une jeune femme qui a toujours vécu sous l'emprise de quelqu'un. Son père en premier lieu, puis son mari par la suite. Alors qu'elle est en instance de divorce, elle se retrouve veuve et apprend par la même occasion que son "ex-mari" Griffin trempait dans des affaires louches. Du jour au lendemain elle se retrouve seule et doit affronter la fureur du chef de la mafia qui lui réclame l'argent que Griffin lui aurait volé. Elle échappe de peu à la mort après l'explosion de sa maison et c'est l'agent du FBI Harry O'Dell qui lui sauve la vie. À partir de là, le FBI ne va plus la lâcher et à son insu elle va leur servir d'appât pour faire tomber Michael Tozzi, le mafieux.

Harry est un personnage ténébreux et torturé, c'est un homme brisé par un drame familial dont le responsable n'est autre que Michael Tozzi. À leur 1ère rencontre, Harry admire la beauté d'Alessandra mais en même temps la méprise pour ce qu'elle représente. Pour lui, elle n'ai qu'une poule de luxe, qui ne s'intéresse qu'à l'argent et à sa petite personne. La promiscuité de la protection rapprochée va lui prouver le contraire. Ils vont apprendre à se connaitre en se livrant leurs secrets.

Il y a de nombreux personnages tout aussi intéressants, à commencer par le collègue et meilleur ami de Harry, George. Récemment divorcé de sa supérieure hyérarchique Nicole, il se console dans les bras de Kim le sosie parfait de celle-ci. Mais Kim est à la botte de Tozzi...

Shawn, le fils de 14 ans de Harry, est bouleversant. Je ne peux pas trop en dire sur lui au risque de gâcher une part du suspens...



J'ai vraiment beaucoup apprécié cette histoire du début à la fin. J'ai même eu du mal à le fermer pour aller dormir tant il y a de rebondissements.
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Rancune tenace

Harry est délicieux, pas le beau mec absolu auquel on a habituellement droit dans ce genre, mais sacrément héroïque, et très mâle, assurément. Les erreurs, il les accumule, mais son côté paumé et déprimé lui donne une sacrée envergure. Lassie, plus déterminée qu'il n'y paraît, retrousse ses manches tout au long de l'aventure pour sauver, de leurs relations ou de leurs vies, tout ce qui peut l'être.

Les personnages secondaires, dont Georges, l'ami d'Harry, et sa relation compliquée avec les femmes de sa vie, sont vraiment bien amenés, fouillés et un rien mystérieux. Mention spéciale aussi au volet familial et affectif de la vie d'Harry, avec son grand fils Shawn qui est un personnage spectaculaire : leurs démêlés psychologiques m'ont aussi tiré quelques larmes.

Très bon intermède au milieu de mes lectures habituelles. Je ne l'ai refermé qu'à regret, avec l'envie d'en savoir plus sur ces héros si attachants. La tension est montée crescendo tout au long de ma lecture, avec les menaces de mort qui planent au-dessus de l'héroïne, ou le jeu joué carrément trouble joué par le FBI.

Une vraie réussite, qui brasse une intrigue classique mais très solide, des sentiments forts et bien rendus, du drame, du rire et de l'angoisse... La recette de la réussite en Romantic Suspens ! Dommage qu'on n'ait pas plus de traductions de cette auteur. Sa série Troubleshooters, me fait de l’œil en catégorie VO. Je n'y résisterai pas, je pense...
Lien : http://leslecturesdeveralice..
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Harvard's Education

C’est une drôle de coïncidence que l’autre jour justement, je publiais un article intitulé "La romance : entre misogynie et féminisme". Parce que Harvard’s Education est l’une des romances les plus féministes que j’ai lues. Notre héros, Daryl “Harvard” Becker (parce qu’il a gradué avec les honneurs à Harvard), est l’un des SEALs à qui l’on assigné la mission de créer une équipe anti-terroriste conjointe avec des agents FInCOM. L’un de ces agents est une femme, P. J. Richards.



La relation entre nos deux héros prend un très mauvais départ lorsque Harvard exprime l’opinion que les femmes n’ont pas leur place sur un champ de bataille. Durant tout le roman, P. J. n’aura de cesse de le convaincre du contraire. Le conflit entre un héros un peu macho et une héroïne un peu féministe n’est ni nouveau ni rare en romance. Ce qui est plus rare en revanche, c’est qu’il soit bien traité, plutôt qu’utilisé comme un simple raccourci ou prétexte, et complètement oublié aussitôt que fond l’inimitié première entre les protagonistes. Comme si les différends entre un homme et une femme au sujet du statut de la femme perdaient leur importance, voire disparaissaient dans le magma de la passion… Si l’expérience du couple m’a appris une chose, c’est bien que ce n’est pas le cas.



Et dans Harvard’s Education, Dieu merci, ce n’est pas le cas non plus. Lorsque Harvard fait l’effort de vaincre l’hostilité de P. J. et qu’ils deviennent amis, puis amoureux/amants, leur “problème” initial ne cesse pas de faire question, au contraire. Autant P. J. ne peut pas s’empêcher de s’attacher à Daryl, malgré ce qu’il pense et ce qu’il a dit, autant cela reste une épine dans leur relation tant qu’il n’a pas changé d’avis. L’amour et la vision du monde sont deux choses à la fois distinctes (l’une ne peut résoudre l’autre) et inséparables (on ne peut pas faire abstraction de l’une ou de l’autre).



Par ailleurs, j’ajoute que le personnage de Harvard n’est pas moitié aussi anti-féministe que le héros de Julie James dans Practice Makes Perfect, par exemple (quel imbécile, celui-là ! eurk). Non seulement, comme on le découvre peu à peu, Harvard est en réalité à peu près parfait, mais son côté macho ne concerne d’emblée qu’un domaine limite, celui de la ligne de front. Je ne précise pas cela pour l’excuser, mais parce que c’est réaliste. La plupart des hommes dans notre entourage ne sont pas misogynes, ni ouvertement sexistes ou anti-féministes (du moins je vous le souhaite). Or, malgré même parfois un soutien à la cause féministe, on s’aperçoit que dans des cas limites, où la culture, la tradition, l’habitude est trop forte, ils n’arrivent plus à penser hors du genre…



C’est ce qui arrive à notre héros. Il n’y a rien de misogyne ni de sexiste dans sa pensée consciente, mais l’idée d’une femme au front, surtout une femme comme P. J., tellement plus petite et plus faible que lui, ça réveille quelque chose d’irrationnel en lui… Et non, cet “instinct” de protection n’est pas “normal”. Pour Brockmann, pas de “boys will be boys“. Une femme va lui montrer la lumière.



Une autre chose pour laquelle j’apprécie Brockmann est qu’elle écrit des personnages qui ne sont pas des Blancs. Ici, les deux héros sont noirs… un cas de figure que l’on voit trop rarement dans la romance mainstream, surtout si elle n’est pas écrite pas une auteure elle-même noire.
Lien : http://romanceville.wordpres..
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