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2.83/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 15/08/1750
Mort(e) à : Montrouge , le 1801/1803
Biographie :

Pierre Sylvain Maréchal, né le 15 août 1750 à Paris, et mort le 18 janvier 1803 à Montrouge, est un écrivain, poète et pamphlétaire français. Militant politique, il fut le compagnon de Gracchus Babeuf, précurseur du communisme.

Voulant délivrer l’homme de toute servitude, Sylvain Maréchal, « l’homme sans Dieu », est sans doute l’un des plus fervents partisans de l’athéisme durant la Révolution.

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
D'ailleurs, sur une population de cent mille têtes, il n'en est peut-être pas cinquante qui se soient donné la peine de raisonner leur croyance. Le peuple la reçoit sur parole. Il est catholique, comme il serait Athée, si ses ancêtres l'eussent été. Dieu ressemble à ces vieux meubles qui, loin de servir, ne font qu'embarrasser, mais que l'on se transmet de la main à la main, dans les familles, et que l'on garde religieusement, parce que le fils l'a reçu de son père, et son père de son aïeul.
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On demanda un jour au législateur des premiers Indous : « Pourquoi n'admets-tu pas un Dieu ? » Il répondit : « La matière occupe toutes les places ; je ne saurais où le mettre. »
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Eh que me fait un Dieu ? J’arrête ma pensée à ce qui frappe mes sens, et ne pousse point la curiosité jusqu'à vouloir trouver dans le ciel un maître de plus ; j'en rencontre assez déjà sur la terre. Croire qu'il y a quelque chose au-delà de ce Tout dont je fais partie, répugne à ma raison : si pourtant cet objet existe, il m'est parfaitement étranger. Où est le rapport entre nous ? Renfermé dans les limites de l'univers que j'habite, ce qui se passe chez mes voisins ne me regarde pas. Ce n'est point mon affaire. Le seuil de ma maison est pour moi les colonnes d'Hercule. Il y a bien loin de l'homme à ce qu'on appelle un Dieu. Ma vue est trop courte pour porter jusque là. À de si grandes distances on ne peut guère s'entendre. J'ai d'ailleurs tout ce qu'il me faut sous la main ; des droits à exercer, des devoirs à remplir, et des jouissances, résultat de mes devoirs et de mes droits. Les plus tendres affections du cœur, les plus douces illusions de l'esprit trouvent autour de moi, en moi, et à chaque instant de ma vie, des aliments pris dans la nature des choses. Je n'ai pas un moment à perdre. Chaque saison de mon existence m'offre des sujets variés de contentement.
[...]
Entouré, pressé de mes parents, de ma femme, de mes enfants, de mon ami, où est la place d'un Dieu ? Il n'a que faire au milieu d'une famille bien unie. On n'en sent point du tout la nécessité. Il ne manque rien à un bon fils, à un bon mari, à un bon père de famille.
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COLUMELLE (L. J. M.) croyait à l'âme du monde, à un esprit de vie ; il appelle les grands secrets de la nature, l'union de l'univers avec lui-même, sans faire mention aucune d'un être surnaturel.
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ÉCÉBOLE ; l'un des instituteurs de l'Empereur Julien. Indifférent sur le chapitre des religions, pour vivre tranquille, il se tourna toujours du côté de la dominante ; c'est n'en avoir aucune. Cette sorte d'athéisme a toujours compté beaucoup de partisans. On craint plus les hommes que Dieu. Beaucoup d'honnêtes gens aiment à reposer la tête sur leur oreiller, sans avoir l'appréhension d'en être arrachés par des fanatiques. C'est ce qui empêcha toujours une foule de bons Athées de se déclarer.
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St François-Xavier rapporte que les Bonzes du Japon ne voulaient point croire qu'il y eût de Dieu, parce que disaient-ils, s'il y en avait un, les Chinois ne l'auraient pas ignoré.
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MOTIFS DE LA LOI.
CONSIDERANT :
2o. Les inconvéniens graves qui résultent pour les deux sexes, de ce que les femmes sachent lire.
CONSIDERANT :
3o. Qu'apprendre à lire aux femmes est un hors-d'oeuvre, nuisible à leur éducation naturelle : c'est un luxe dont l'effet fut presque toujours l'altération et la ruine des moeurs.

CONSIDERANT :
31o. Que pour l'ordinaire, une femme perd de ses graces et même de ses moeurs, à mesure qu'elle gagne en savoir et en talens.
Pour peu qu'elle sache lire et écrire, une femme se croit émancipée, et hors de la tutelle où la nature et la société l'ont mise pour son propre intérêt.

CONSIDERANT :
44o. Qu'il y a scandale et discorde dans un ménage, quand une femme en sait autant ou plus que le mari.

CONSIDERANT :
52o. Combien les femmes deviennent négligentes, paresseuses, hautaines, exigeantes, acariâtres, peu soumises, pour peu qu'elles sachent lire et écrire ; combien est insoutenable celle qui vise à l'esprit ou au savoir, celle qui parle comme un livre.

XII.
LA RAISON veut que les maris soient les seuls livres de leurs femmes ; livres vivans, où nuit et jour, elles doivent apprendre à lire leurs destinées.

XIX.
LA RAISON souffre de voir les femmes grossir le troupeau des gens de lettres ; elles ont assez déjà des infirmités attachées à leur sexe, sans s'exposer encore à celles de cette profession.

LIV.

La voix d'une femme parmi les législateurs ferait nécessairement cacophonie.
Qu'elles aillent plutôt au marché !

LXXVIII.
Aussitôt que ce projet de loi aura obtenu sa sanction par la pluralité des suffrages, chacun des chefs de maison donnera une fête à sa famille, pour y proclamer ladite loi, dans l'intervalle du repas aux danses.
En même tems, il fera jeter au milieu d'un feu de joie tous les livres et instrumens à l'usage de l'éducation factice des femmes.

[Sylvain Maréchal 1801]
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L'abbé de Saint-Pierre disait : La dévotion est la petite vérole de l'âme ; tous les esprits faibles en restent marqués.
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Le préjugé est si fort que malgré l'expérience de tous les jours, l'on ne peut persuader qu'un Athée soit un honnête homme. Habitué à ne faire le bien que par crainte, le vulgaire s'imagine que l'esprit humain n'a pas d'autre mobile... Comme si la vertu n'était pas à elle même sa récompense. Comme si un génie assez fort pour secouer les préjugés, n'annonçait point un caractère assez sublime, une âme assez noble pour faire le bien...
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Considérant:
33º. Que la qualité de "femme qui sait lire", n'ajoute rien aux titres sublimes et touchans de "bonne fille", "bonne épouse" et "bonne mère", ni aux moyens d'en remplir les devoirs doux et sacrés.
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Pratiqué dans les guinguettes et les bastringues entre 1825 et 1830 comme une parenthèse de défoulement bruyante que s'accordait les hommes pendant l'exécution d'un quadrille, cette danse est à l'origine du cancan. Les femmes bravant les interdits décident de se l'approprier en lui apportant la touche endiablée qui lui manquait, on parle du : (😼 + 🐎)

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