AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Sylvain Maréchal (42)


On demanda un jour au législateur des premiers Indous : « Pourquoi n'admets-tu pas un Dieu ? » Il répondit : « La matière occupe toutes les places ; je ne saurais où le mettre. »
Commenter  J’apprécie          100
COLUMELLE (L. J. M.) croyait à l'âme du monde, à un esprit de vie ; il appelle les grands secrets de la nature, l'union de l'univers avec lui-même, sans faire mention aucune d'un être surnaturel.
Commenter  J’apprécie          90
D'ailleurs, sur une population de cent mille têtes, il n'en est peut-être pas cinquante qui se soient donné la peine de raisonner leur croyance. Le peuple la reçoit sur parole. Il est catholique, comme il serait Athée, si ses ancêtres l'eussent été. Dieu ressemble à ces vieux meubles qui, loin de servir, ne font qu'embarrasser, mais que l'on se transmet de la main à la main, dans les familles, et que l'on garde religieusement, parce que le fils l'a reçu de son père, et son père de son aïeul.
Commenter  J’apprécie          90
St François-Xavier rapporte que les Bonzes du Japon ne voulaient point croire qu'il y eût de Dieu, parce que disaient-ils, s'il y en avait un, les Chinois ne l'auraient pas ignoré.
Commenter  J’apprécie          80
L'abbé de Saint-Pierre disait : La dévotion est la petite vérole de l'âme ; tous les esprits faibles en restent marqués.
Commenter  J’apprécie          70
ÉCÉBOLE ; l'un des instituteurs de l'Empereur Julien. Indifférent sur le chapitre des religions, pour vivre tranquille, il se tourna toujours du côté de la dominante ; c'est n'en avoir aucune. Cette sorte d'athéisme a toujours compté beaucoup de partisans. On craint plus les hommes que Dieu. Beaucoup d'honnêtes gens aiment à reposer la tête sur leur oreiller, sans avoir l'appréhension d'en être arrachés par des fanatiques. C'est ce qui empêcha toujours une foule de bons Athées de se déclarer.
Commenter  J’apprécie          70
Eh que me fait un Dieu ? J’arrête ma pensée à ce qui frappe mes sens, et ne pousse point la curiosité jusqu'à vouloir trouver dans le ciel un maître de plus ; j'en rencontre assez déjà sur la terre. Croire qu'il y a quelque chose au-delà de ce Tout dont je fais partie, répugne à ma raison : si pourtant cet objet existe, il m'est parfaitement étranger. Où est le rapport entre nous ? Renfermé dans les limites de l'univers que j'habite, ce qui se passe chez mes voisins ne me regarde pas. Ce n'est point mon affaire. Le seuil de ma maison est pour moi les colonnes d'Hercule. Il y a bien loin de l'homme à ce qu'on appelle un Dieu. Ma vue est trop courte pour porter jusque là. À de si grandes distances on ne peut guère s'entendre. J'ai d'ailleurs tout ce qu'il me faut sous la main ; des droits à exercer, des devoirs à remplir, et des jouissances, résultat de mes devoirs et de mes droits. Les plus tendres affections du cœur, les plus douces illusions de l'esprit trouvent autour de moi, en moi, et à chaque instant de ma vie, des aliments pris dans la nature des choses. Je n'ai pas un moment à perdre. Chaque saison de mon existence m'offre des sujets variés de contentement.
[...]
Entouré, pressé de mes parents, de ma femme, de mes enfants, de mon ami, où est la place d'un Dieu ? Il n'a que faire au milieu d'une famille bien unie. On n'en sent point du tout la nécessité. Il ne manque rien à un bon fils, à un bon mari, à un bon père de famille.
Commenter  J’apprécie          70
MOTIFS DE LA LOI.
CONSIDERANT :
2o. Les inconvéniens graves qui résultent pour les deux sexes, de ce que les femmes sachent lire.
CONSIDERANT :
3o. Qu'apprendre à lire aux femmes est un hors-d'oeuvre, nuisible à leur éducation naturelle : c'est un luxe dont l'effet fut presque toujours l'altération et la ruine des moeurs.

CONSIDERANT :
31o. Que pour l'ordinaire, une femme perd de ses graces et même de ses moeurs, à mesure qu'elle gagne en savoir et en talens.
Pour peu qu'elle sache lire et écrire, une femme se croit émancipée, et hors de la tutelle où la nature et la société l'ont mise pour son propre intérêt.

CONSIDERANT :
44o. Qu'il y a scandale et discorde dans un ménage, quand une femme en sait autant ou plus que le mari.

CONSIDERANT :
52o. Combien les femmes deviennent négligentes, paresseuses, hautaines, exigeantes, acariâtres, peu soumises, pour peu qu'elles sachent lire et écrire ; combien est insoutenable celle qui vise à l'esprit ou au savoir, celle qui parle comme un livre.

XII.
LA RAISON veut que les maris soient les seuls livres de leurs femmes ; livres vivans, où nuit et jour, elles doivent apprendre à lire leurs destinées.

XIX.
LA RAISON souffre de voir les femmes grossir le troupeau des gens de lettres ; elles ont assez déjà des infirmités attachées à leur sexe, sans s'exposer encore à celles de cette profession.

LIV.

La voix d'une femme parmi les législateurs ferait nécessairement cacophonie.
Qu'elles aillent plutôt au marché !

LXXVIII.
Aussitôt que ce projet de loi aura obtenu sa sanction par la pluralité des suffrages, chacun des chefs de maison donnera une fête à sa famille, pour y proclamer ladite loi, dans l'intervalle du repas aux danses.
En même tems, il fera jeter au milieu d'un feu de joie tous les livres et instrumens à l'usage de l'éducation factice des femmes.

[Sylvain Maréchal 1801]
Commenter  J’apprécie          55
Le préjugé est si fort que malgré l'expérience de tous les jours, l'on ne peut persuader qu'un Athée soit un honnête homme. Habitué à ne faire le bien que par crainte, le vulgaire s'imagine que l'esprit humain n'a pas d'autre mobile... Comme si la vertu n'était pas à elle même sa récompense. Comme si un génie assez fort pour secouer les préjugés, n'annonçait point un caractère assez sublime, une âme assez noble pour faire le bien...
Commenter  J’apprécie          50
Considérant:
33º. Que la qualité de "femme qui sait lire", n'ajoute rien aux titres sublimes et touchans de "bonne fille", "bonne épouse" et "bonne mère", ni aux moyens d'en remplir les devoirs doux et sacrés.
Commenter  J’apprécie          50
2371- Si tu n'es point philosophe, abstiens-toi des affaires politiques. Ne touche pas aux affaires politiques, si tu es philosophe.
Commenter  J’apprécie          40
Pythagore. - J'ai voyagé chez plusieurs nations esclaves qui semblent au contraire être jalouses d'éterniser leur honte et le souvenir de leurs maux. On ne peut donc faire un pas sur la terre, sans y être frappé par des contrastes.
Je préfère pourtant le silence généreux que les Spartiates gardent sur eux-mêmes. Mais ce défaut de monuments propres à instruire la postérité, peut ramener la barbarie,
Commenter  J’apprécie          40
Les Hommes sans Dieu ont une Bibliothèque composée des seuls livres les plus propres à combattre et détruire la vieille erreur de l'existence d'un dieu.

1520 - [p. 351]
Commenter  J’apprécie          40
De toutes les erreurs, la plus dangereuse, c'est l'erreur divinisée.
Commenter  J’apprécie          40
Des noms de femmes se trouvent, clairsemés, dans ce répertoire ; et il y en a encore trop, à notre gré. Les femmes ne sont point du monde politique ou philosophique. Chacune d'elles doit avoir les Dieux et les opinions, le culte et les lois de son père et de son mari.
Commenter  J’apprécie          40
La Raison veut que les sexes diffèrent de talens comme d'habits.
Il est aussi révoltant et scandaleux de voir un homme coudre, que de voir une femme écrire; de voir un homme tresser des cheveux, que de voir une femme tourner des phrases...
Commenter  J’apprécie          40
Considérant:
39º. La mort précoce de plusieurs jeunes filles que leurs mères avaient condamnées à l'étude des langues et à d'autres sciences toutes aussi peu compatibles aux forces et aux goûts naturels d'une jeune personne.
Commenter  J’apprécie          40
Considérant:
5º. Que l'intention de la bonne et sage nature a été que les femmes exclusivement occupées des soins domestiques, s'honoreraient de tenir dans leurs mains, non pas un livre ou une plume, mais bien une quenouille ou un fuseau.
Commenter  J’apprécie          31
Pythagore - Prêtre d'Isis, tu me fais naître une reflexion, et il faut que je te la soumette : il est bien étrange que l'endroit de la terre où il y a le plus de sagesse et de la vérité, soit en même-temps celui où l'on rencontre le plus de mystères et d'énigmes. La vérité ressemblerait-elle à ces parfums précieux qui s'évaporent, s'ils ne sont renfermés soigneusement dans des vases bien clos ?
Commenter  J’apprécie          20
Texte De La Loi.
En conséquence:
I. La raison veut (dût-elle passer pour vandale), que les femmes (filles, mariées ou veuves) ne mettent jamais le nez dans un livre, jamais la main à la plume.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Sylvain Maréchal (17)Voir plus

Quiz Voir plus

niourk

A quelle ville d'aujourd'hui fait référence Niourk ?

Bordeaux
Los Angeles
New-York
Californie

9 questions
122 lecteurs ont répondu
Thème : Niourk de Stefan WulCréer un quiz sur cet auteur

{* *}