Lire Arthur Rimbaud vous condamne à partir un jour sur les chemins. Chez le poète des « Illuminations » et d’ « Une saison en enfer », toute la vie s’organise dans le mouvement. Il s’échappe hors de l’Ardenne, cavale dans la nuit parisienne, court après l’amour en Belgique, se promène à Londres puis s’aventure à mort sur les pistes d’Afrique.
La poésie est le mouvement des choses. Rimbaud se déplace sans répit, change de point de vue. Ses poèmes sont des projectiles. Cent cinquante ans plus tard, ils nous atteignent encore. Quand le monde se fige, c’est la mort. Aucune poésie ne survit au formol. Voyez les quarantaines sanitaires.