AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de joedi


Dans des pays de sable et de soleil, il a partagé des dîners à la table du maître de maison pendant que la mère de famille se nourrissait par terre de ce qu’on lui laissait. Il a rencontré des familles composées de petits garçons gras comme des poussahs entourés de fillettes aux côtes saillantes. Il a collecté dans ses carnets de notes quelques proverbes hideux :

Quand la fille naît, même les murs pleurent (Roumanie).
Une fille donne autant de soucis qu’un troupeau de mille bêtes (Tibet).
Instruire une femme, c’est mettre un couteau entre les mains d’un singe (Inde).
La femme est la porte principale de l’enfer (Inde).
La femme que Dieu comble de bonheur est celle qui meurt avant son mari (monde arabe).
Merci, mon Dieu, de ne pas m’avoir fait naître femme (monde juif).

Et c’est ainsi que, malgré lui, il a perdu son humanisme. Il ne comprend pas pourquoi l’humanité se rend coupable d’un gynocide permanent (dont les victimes n’ont même pas, elles, le baume du devoir de mémoire) et ne voit pas pourquoi il lui faudrait aimer ou respecter cette humanité-là. Il a été conforté de découvrir un jour que Jack London (un wanderer lui aussi, celui du Nouveau Monde !) pensait que « l’homme se distingue des autres animaux surtout en ceci : il est le seul qui maltraite sa femelle, méfait dont ni les loups ni les lâches coyotes ne se rendent coupables, ni même le chien dégénéré par la domestication » (Les Vagabonds du rail).

p. 38-39
Commenter  J’apprécie          110





Ont apprécié cette citation (10)voir plus




{* *}