Un roi doit avoir épouse. Donc, pour prouver mes bons égards face à Téti, épouser sa plus jeune fille me paraît judicieux. Khouit est un jouet délicieux mais elle se fait vieille, je préfère la chair tendre !
— Serais-tu enceinte ?
— Oui et l’orge a germé en premier, ce devrait être un garçon ! Je vais t’offrir un fils, mon tendre époux !
— Je t’aime ! Ma douce fleur, je t’aime encore plus qu’au premier jour ! Tu es magnifique, tu es ce qui m’est arrivé de mieux dans ma vie.
Toutes des moins que rien, à peine bonnes à écarter les jambes !
À mon âge, tu devrais savoir qu’il ne faut plus me conter d’inepties, une femme aimante sent le mensonge…
Le visage d’un ange, le corps aux courbes fines et juvéniles, intelligente, elle était le premier fruit d’amour de Téti et de son épouse royale Ipout. Elle resplendissait par ses seize ans, sa joie de vivre était communicative. Que l’on soit jeune ou âgé, homme ou femme, son œil pétillant, sa soif d’apprendre et son rire étincelant rendaient chacun joyeux. Même le malade se sentait guéri lorsqu’elle lui rendait visite avec le grand et vieux médecin en chef des temples de Sekhmet et de Thot.