NOLA
J'ai fermé les yeux. Une seconde plus tard, j'ai senti deux bras m'entourer doucement. J'ai résisté. Les bras sont restés. En moi, une digue s'est rompue. Ma tête s'est posée sur une épaule. Le corps parcouru de sanglots, les larmes sortant de mes yeux, je lâchais tout. Je me sentais comme un seau rempli d'eau, et une voix disait en moi : " Je ne suis rien, je ne suis rien, je ne suis rien".
Comment a t'elle deviné ? Comment cette femme que je n'avais jamais rencontrée a t'elle senti mon vide ?
Elle a murmuré :
- Tu vaux quelque chose, Nola. Tu es précieuse.
Mes larmes ont redoublé. Elles me délivraient de la tension accumulée.