Désormais, je travaille seule dans notre maison. Le soir, la servante qui tisse pour mon père s’en va de bonne heure, avant que le soleil descende vers l’horizon. J’aime les moments qui suivent, où je n’existe plus que dans les mouvements de mes mains faisant courir la navette, choisissant les couleurs, dans la fatigue de mes épaules, dans le bonheur du dessin qui prend forme. Mes premiers tableaux de laine, je les ai abandonnés dans un coin. De nombreux autres ont suivi.