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Critiques de Tachko Gheorghievski (2)
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Le cheval rouge

« Le Cheval rouge est un chef-d'œuvre absolu » (Emmanuel Roblès).



NRF (Laurend Kovacs) : Parallèlement au récit, captivant parce qu'il rejoint la société vécue et vivante, il y a le cœur de l'oncle Boris, un cœur chaleureux qui bat puissamment à l'unisson d'une nature proche et vigoureuse. Oncle Boris, paysan du Kaïmaktchalan, en Grèce, vit intensément une existence sans dilemme ni alternative, ce qui ne le prive pas, bien au contraire, d'état d'âme. A l'origine de cette ardeur, il y a un choix, mais son expression et sa description ne prennent pas la place des termes mêmes qui le composent. Oncle Boris est aux prises avec les choses et non pas avec leur représentation. C'est l'affirmation de soi, de son identité inscrite dans toutes ses fibres qui donne à Boris l'énergie vitale qui le caractérise ; il puise seulement en lui-même les raisons de son combat même s'il en est la résultante politico-historique et non pas l'initiateur. Boris concentre en lui des éléments disparates dont il est la synthèse. Par strates il est macédonien de l'Empire, fils des opprimés ottomans, grec de la Nouvelle Grèce construite dans ses paysages et ses climats ancestraux, il est paysan levé contre l'oppresseur, fuyard vaincu dans la guerre civile, exilé doublement apatride - dans les déserts de l'U.R.S.S., la Grèce est loin et, même parmi ses frères de combat, on n'y reconnaît pas sa nation -, soldat prodigue au cœur duquel on ne tue pas le veau gras. De tous ces échecs, de toutes ces frustrations, il sort, d'une certaine manière, triomphant, car il est resté lui-même. Et c'est en homme qu'il meurt. (extrait de la critique publiée dans la NRF lors de la première édition du "Cheval rouge", en 1989)



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La Graine noire

Dans son roman LA GRAINE NOIRE, l'écrivain macédonien Tasko Georgievski évoque l'une de ces îles bagnes où de nombreux Grecs et Macédoniens (natifs de la Grèce du Nord), furent battus, torturés, assassinés, "rééduqués" selon la terminologie officielle du camp.



"La guerre civile grecques (1946-49) a marqué toute une génération d’écrivains et de poètes. Le combat fratricide entre royalistes et communistes dans le nord de la Grèce n’est pas fait de quartier. Des villages, des familles, des amitiés ont dû choisir leurs camps, un canon sur la tempe. Le retard de la démocratie grecque date de cette époque. Et d’après le poète engagé Manolis Anagnostakis, la résistance antifasciste était multicolore, la guerre civile était noire. Lors de l’insurrection communiste grecque de mars 1946, soutenue quasiment uniquement par Tito, le gouvernement royaliste d’Athènes n’a pas pris des gants. En mobilisant les jeunes appelés, les gouvernementaux ont fait le tri. Tous ceux qui avaient des racines ou des convictions démocratiques étaient impitoyablement envoyés dans les îles du diable, centre de relégation. Toute une génération d’écrivains grecs, dont Mikis Théodorakis, qui est passée par cet enfer, ont su décrire ces petits Dachaus sous le soleil de la mer Egée. Mais la dimension inter-ethnique était absente ; On parlait de Grecs de gauche contre les Grecs de droite. Or, dans les camps communistes une grosse partie de la minorité macédonienne slavophone de Grèce avait pris les armes contre la royauté grecque." (Christophe Chiclet)
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