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Maria Bejanovska (Traducteur)
EAN : 9782366247428
160 pages
Cambourakis (01/02/2023)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Alors que l'Armée populaire de libération grecque doit battre en retraite après plusieurs défaites, Boris Touchev, l'un des rescapés, originaire de Macédoine et ancien paysan, stationne en Albanie le temps que l'on scelle son destin. Tributaire des accords signés par les grandes puissances, il se retrouve convoyé entre terre et mer jusqu'en Russie, où il va un temps refaire sa vie. Il ne cesse pourtant de penser à sa terre natale, où vivent encore ses filles, qu'il ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« le Cheval rouge est un chef-d'oeuvre absolu » (Emmanuel Roblès).

NRF (Laurend Kovacs) : Parallèlement au récit, captivant parce qu'il rejoint la société vécue et vivante, il y a le coeur de l'oncle Boris, un coeur chaleureux qui bat puissamment à l'unisson d'une nature proche et vigoureuse. Oncle Boris, paysan du Kaïmaktchalan, en Grèce, vit intensément une existence sans dilemme ni alternative, ce qui ne le prive pas, bien au contraire, d'état d'âme. A l'origine de cette ardeur, il y a un choix, mais son expression et sa description ne prennent pas la place des termes mêmes qui le composent. Oncle Boris est aux prises avec les choses et non pas avec leur représentation. C'est l'affirmation de soi, de son identité inscrite dans toutes ses fibres qui donne à Boris l'énergie vitale qui le caractérise ; il puise seulement en lui-même les raisons de son combat même s'il en est la résultante politico-historique et non pas l'initiateur. Boris concentre en lui des éléments disparates dont il est la synthèse. Par strates il est macédonien de l'Empire, fils des opprimés ottomans, grec de la Nouvelle Grèce construite dans ses paysages et ses climats ancestraux, il est paysan levé contre l'oppresseur, fuyard vaincu dans la guerre civile, exilé doublement apatride - dans les déserts de l'U.R.S.S., la Grèce est loin et, même parmi ses frères de combat, on n'y reconnaît pas sa nation -, soldat prodigue au coeur duquel on ne tue pas le veau gras. de tous ces échecs, de toutes ces frustrations, il sort, d'une certaine manière, triomphant, car il est resté lui-même. Et c'est en homme qu'il meurt. (extrait de la critique publiée dans la NRF lors de la première édition du "Cheval rouge", en 1989)

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Pendant la journée, rien ne bougeait, sauf quelques ombres lointaines le matin et au crépuscule. Homme, bête ou loup affamé ? Par la fenêtre, je voyais le jour se lever et mourir. Parfois, même le midi le plus brillant ne pouvait m'en éloigner. Et c'est durant ces jours-là qu'il m'arriva une chose qui n'arrive pas à un vivant. Affalé ainsi à la fenêtre pendant que le train soufflait et s'ébrouait, je vois quelqu'un courir près des wagons, non, pardon, il ne court pas mais marche d'un pas normal sans que le train le dépasse. Je regarde, je connais cet homme, seulement je n'arrive pas à me rappeler qui c'est et de quel pays il est, et cela jusqu'au moment où il se tourne et me regarde directement dans les yeux. Je tressaille consterné, quel miracle est-ce là ? C'est moi qui suis à cette fenêtre et je marche près des wagons tout en me regardant !
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Je me suis levé, je l'ai prise par la main comme un enfant et nous avons couru jusqu'en haut, sautant par-dessus la haie et les épines. Tu sais ce que je vais faire ici? lui demandai-je, ajoutant : Je sais que tu ne le sais pas. Eh bien, je vais te le dire, je vais construire une maison, la mienne, la tienne - la nôtre, et nous regarderons la ville d'ici ! Drita ne voulait pas me croire, répétant sans cesse : Tu es fou, quelle maison dans cette roche ! Il n'y a que des serpents et des lézards qui vivent ici ! Et je lui répondais : Tu verras, tu verras !
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"L'important est que tu existes, la maison on la construit et on la détruit."
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