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Critiques de Takumi Nagayasu (20)
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Mibu Gishi Den, tome 3

Je sais la série très longue au Japon et je me demandais un peu ce que l'auteur aurait à raconter surtout avec la promesse de la mort de son héros par seppuku pour le moment. Ce tome m'a rassurée avec l'enquête historique qu'il mène sur cette époque disparue.



Prétextant des recherches sur ce personnage méconnu, l'auteur met en place un jeu de questions-réponses entre son narrateur et une ancienne connaissance de Kan'Ichiro, cette fois un ancien élève à lui. L'occasion pour le lecteur de découvrir plus en profondeur comment on vivait sous l'époque Edo.



Pour le moment, de cette époque, j'ai surtout eu des récits politiques (Le Pavillon des hommes) mêlés à des récits guerriers (Sidooh), mais je n'avais pas encore eu véritablement de récit sur la façon dont le commun des mortels pouvait y vivre. Ici, l'auteur en s'attachant à nous compter comment Kan'Ichiro a pu en venir à prendre une telle décision qui l'a conduit là où il est à ce stade de l'histoire, nous fait aussi le portrait de la vie des hommes sans le sous qui auraient pu devenir de grands samouraïs ou des membres de l'élite intellectuelle du pays dans d'autres circonstances.



J'ai trouvé passionnant la façon dont l'auteur s'attarde à nous faire le portrait de cet homme et sa famille à travers le regard de l'enfant de son maître. Cela offre une vision candide et admirative de cet homme plein de nuances : intelligent, fine lame et pourtant jamais reconnu à sa juste valeur donc effacé, et non récompensé pour ses mérites, ce qui explique ses choix. C'était déchirant et émouvant, tout en ne tombant pas vraiment dans le pathos, car dans l'esprit de l'époque, on est avec des hommes et des femmes qui ne se laissent pas abattre et font tout pour s'en sortir. C'est donc assez lumineux étrangement et plein de bons sentiments, donnant presque un petit air de Taniguchi à l'ensemble avec cette vision du maître sous le doux regard de son élève devenu adulte et comprenant bien des choses.



Ce n'est donc pas un tome qui fait forcément avancer l'intrigue que nous avons là, mais un tome plus intérieur, qui en vient à expliquer comment pouvaient penser les hommes et femmes de cette époque à travers les épreuves que la vie et les normes sociales de l'époque leur imposaient. C'était riche, c'était poignant, c'était émouvant.
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Mibu Gishi Den, tome 4

Chronique toujours aussi surprenante de la vie et la mort d’un samouraï à l’aube de leur disparition, Mibu Gishi Den s’éloigne ici du schéma classique attendu pour un tome à la portée beaucoup plus large.



Depuis le début, le concept est de raconter la vie de Kan’Ichiro à travers le témoignage de gens l’ayant côtoyé et interviewé bien des décennies plus tard alors que la transition vers l’ère moderne est déjà bien entamée. C’est à nouveau le cas ici, sauf que le récit se fait moins intime et plus généraliste avec un témoin qui se présente plus comme témoin de son époque que témoin de la vie de Kan’Ichiro.



Du coup, j’ai eu l’impression d’être plus dans un récit retraçant les difficultés de l’époque pour l’ensemble de la population et non dans la tentative d’une biographie de Kan’Ichiro, ce qui m’a rendu le récit plus lointain. Certes, j’ai aimé découvrir à quelles calamités le peuple avait été confronté, quelles difficultés le héros avait rencontré dans ce système ancien sur le point de changer brutalement, mais le récit m’a paru bien plus froid que d’habitude et j’ai eu plus de peine à le lire.



Le lecteur doit vraiment s’accrocher pour ne pas se perdre dans les noms et fonctions croisées. Je n’en suis pourtant pas à mon premier récit de ce type, mais je pense que la froideur de la plume fait que je mémorise moins que sur des titres plus épique ou coup de poing comme Sidooh, Le Pavillon des hommes ou Le Chef de Nobunaga. Il n’y a pas cet attachement au personnage qui m’aide à retenir, j’ai plus l’impression d’être parfois dans un essai historique illustré.



Je ne nierai pas cependant que c’est fort intéressant ou encore que le dessin semi-réaliste de l’auteur est beau et donne envie de se plonger dans cette période complexe. J’ai donc apprécié ce nouveau témoignage et les nouveaux bouts de l’histoire qu’il offre, éclairant l’ensemble d’un récit parfois encore confus au bout de 4 tomes. J’ai ainsi mieux cerné les intentions de l’auteur grâce à ce tome.



Chronique d’un peuple qui va connaître une Révolution comme nous, Français, après bien des souffrances, ce tome 4 de Mibu Gishi Den nous offre une plongée encore plus âpre dans leur quotidien et leurs difficultés, permettant de se mettre à hauteur d’homme, d’homme du peuple, pour comprendre encore plus la brutalité de ce changement et tout ce qu’il signifie. Sorte d’Histoire illustrée du basculement, le récit est éclairant à défaut parfois d’avoir suffisamment de vie et d’incarnation.
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Mibu Gishi Den, tome 1

Depuis sa création, le label Mangetsu( licence manga chez Bragelonne), multiplie les mangas historiques et plus précisement les mangas de samurai. On relève ainsi quelques titres tels que Chiruran focalisé sur le Shinsengumi, une force armée de samourais et de roturiers au service du Shogunat, Ikusa no go de l'emblématique Tetsuo Hara dont l'intrigue est centré sur le célèbre Oda Nobunaga ou encore le fort sympathique Butterfly Beast 1 et 2 , une fiction historique qui met en valeur une Kunoichi tueuse.



Mangetsu demeure sur cette bonne lancée avec Mibu Gishi Den, une série qui, à l'instar de Chiruran , dépeint également le Shinsengumi à travers le point de vue d'un samourai du nom Kan'Ichiro Yoshimura, un guerrier complexe partagé entre l'honneur et la protection de sa propre famille.



Avec ce premier tome de Mibu Gishi Den, le mangaka Nagayasu Takumi impose un style réaliste et savoureux , une belle reconstitution historique directement adapté du roman de Jiro Asada. Ce dernier est un important romancier au Japon connu pour ses romans de yakusa et ses titres picaresques. C'est là un duo qui se retrouve pour la seconde fois après l'adaptation manga d'un roman appelé Le Cheminot , un one-shot qui fut publié chez Panini.



Loin de l'image habituelle du samourai résilient, tout en bravoure, qui ne vit et ne se bat que pour l'honneur, Mibu Gishi Den met en valeur un héros beaucoup plus nuancé. D'ailleurs, les premières planches montrent un Kan'ichiro Yoshimura qui fuit le champ de bataille , bien déterminé à retrouver sa famille. Cette introduction est sublimé par des premières pages couleurs qui bascule de la fureur du champs de bataille à la mélancolie hivernale.



Alors qu'il cherche à trouver refuge chez des anciens camarades , Yoshimura-san est vivement critiqué pour son déshonneur et condamné à se faire seppuku ( le fameux suicide rituel chez les samurais) . A partir de là, l'intrigue bascule dans des flash-backs et des témoignages pour nous raconter le passé de Yoshimura, un être cultivé et habile au sabre qui a décidé de rejoindre le Shinsengumi dans le but de récolter suffisamment d'argent. Mais loin d'être décrit comme un être vénal, les mangakas dressent le portrait d'un guerrier tout simplement humain et vulnérable qui avait d'autres préocuppations que de se battre pour l'honneur et le shogunat.



Le premier chapitre débute sur une narration introspective de Yoshimura qui se rémémore brièvement son passé avant de (possiblement) commettre l'acte définit du seppuku. Une ouverture tragique qui bascule adroitement sur une autre temporalité au début du XXeme siècle.



En 1914, un intriguant journaliste se rend chez un tenancier de bar et entre deux dégustations de bières occidentales, le journaliste interroge le vieux tenancier qui se révèle être un ancien compagnon d'armés de Yoshimura. C'est là le premier témoignage qui nous permet d'en apprendre plus sur le samurai déshonorable tout en suivant une bonne tranche de l'Histoire autour du Shisengumi.



Les premières qualités qui sautent aux yeux à la lecture sont les qualités visuelles de Takumi Nagayasu qui signe ici un dessin classique propre à la bonne reconstitution réaliste et précise d'un manga historique. Nous apprécierons notamment les changement de décor entre deux temporalités que ce soit au niveau de la seconde moitié du Japon du XIX ème siècle et le début de l'ère Taisho (pour rappel , qui est le même cadre temporel du manga Demon Slayer) . Mais loin de s'ancrer dans un style purement historique, Takumi Nagayasu apporte aussi un bon flow d'émotions avec un dessin presque intime, celui du samurai perdu dans ses pensées et sa tristesse qui se rémemore par des trames tout en fondu le visage de sa femme et de ses enfants. On notera aussi l'utilisation régulière des saisons et de la météo qui est l'un des meilleurs éléments esthétiques majeurs du manga de samourai.



Ainsi, les amateurs et amatrices du genre seront sans doute enchantées de retrouver un manga de samourai d'aussi belle qualité comme l'annonce ce premier tome de Mibu Gishi Den qui combine la mélancolie sourde d'un samourai accusé de deshonneur et la fresque passionnante d'un Japon en rupture entre tradition et modernité, société féodale et démocratie. Certes, il faut un peu s'y retrouver dans ce contexte historique mais le point de vue majeur, l'élement central autour duquel pivote l'histoire demeure celui de ce personnage prometteur qu'est Kan'ichiro Yoshimura.



En cela, la narration est passionnante puisque comme l'annonce l'intrigue dans son premier témoignage, ce sera sans doute à travers le point de vue d'autres personnages que nous allons suivre la vie du samourai déchu. C'est un parti pris très interessant qui permet de découvrir différents moments de l'intrigue et possiblement différentes facettes du personnage principal. En l'occurence dans ce premier tome, l'intrigue est raconté sous le regard admiratif d'un jeune homme qui rejoint le Shinsengumi en même temps que notre "anti"héros. Ce dernier s'illustrait alors déjà par ses talents de bretteurs mais aussi son goût presque désespéré pour l'argent.



Le déroulement de l'intrigue laisse présager un fonctionnement à tiroir où chaque point de vue, chaque témoignage va soulever un indice, un moment de la vie de Yoshimura tout en cultivant le mystère de ce qu'il est devenu...



Mené par une narration habile qui multiplie les points de vue et témoignages, magnifié par un style rigoureux mais non dénué d'émotions, le dernier manga historique de chez Mangetsu annonce un titre passionant et nuancé sur la figure d'un samourai jugé déshonorable .

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Mibu Gishi Den, tome 1

Mibu Gishi Den reprend l’histoire d’un groupe de samouraïs ayant réellement existé au Japon durant la période finale de l’époque d’Edo : le Bakumatsu. Ce groupe de samouraïs, également composé de ronins (samouraïs déserteurs) s’occupait de la sécurité à Kyoto sous l’autorité du Shogun.



Pour un peu plus de contexte, l’époque d’Edo était marquée par le fait que le Japon s’était complètement fermé à l’étranger et interdisait la pratique de la religion chrétienne. C’est alors qu’à partir de l’année 1853, les Américains forcèrent leur entrée dans le pays et apportèrent modernisation et industrialisation aux îles Nippones.



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Mother Sarah, tome 10 : La ville de demain ..

Une bonne série devenue très rare à trouver !! De la bonne SF sur fond de liens familiaux servie par Otomo.
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Mibu Gishi Den, tome 6

[...] Cela reste toujours aussi passionnant à suivre, à la fois grâce à la narration toujours immersive, grâce à l'aspect témoignages, et grâce au travail visuel très riche d'un mangaka qui, en plus de ne pas lésiner sur des moments de violence crue réalistes, propose aussi des décors d'époque toujours aussi soignés et crédibles.
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Poppoya/Love Letter

Pour tout nippophile (et plus spécifiquement tout fan de l’immense Ken Takakura, qui jouait dans l’adaptation de Yasuo Furuhata en 1999), Poppoya est la plus belle déclaration d’amour aux damnés de la Japan Railways, ces hommes du train, debout au bout des quais, drapeau rouge levé même par – 20° C.
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Mibu Gishi Den, tome 5

Entre la richesse historique du récit, le portrait toujours plus nuancé et humain qui se dessine sur Kan'ichirô Yoshimura, et l'habituelle rigueur visuelle du mangaka Takumi Nagayasu, on reste sur un récit réaliste véritablement passionnant.
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Mibu Gishi Den, tome 4

On reste alors sur un récit toujours aussi intéressant, riche, bourré de nuances et immersif, qui doit notamment beaucoup à la construction narrative basée sur des témoignages (...) ainsi qu'au travail visuel toujours excellent du mangaka.




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Mibu Gishi Den, tome 3

Toujours servi par une grande rigueur visuelle, où le réalisme des personnages rivalise avec la richesse et la beauté des décors urbains et naturels, le récit historique d'Asada et de Nagayasu reste ici captivant, poignant.
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Mibu Gishi Den, tome 2

Dans un contexte historique riche, immersif et superbement rendu par le travail graphique rigoureux de Nagayasu, on se prend beaucoup d'intérêt pour le parcours, les contradictions et la complexité de Kan'ichirô Yoshimura.
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Mibu Gishi Den, tome 1

Introspection, mélancolie, parfois même tranche de vie, cette histoire prend des atours inattendus et intimes au premier abord déroutants pour le genre, mais cette vision apporte justement un point de vue unique sur cette époque.
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Mibu Gishi Den, tome 3

Toujours auprès de notre tenancier préféré, nous apprenons encore quelques anecdotes du temps du Shinsen Gumi. Le thème principal portait sur la désertion des guerriers. Kan’ichirō qui pourtant avait lui-même quitté son clan, se voit confronté à traquer les déserteurs du groupe de guerriersi. Le tome 2 relate une réalité atroce du quotidien des ronins du Shinsen Gumi de Kyoto. Entre affrontements sanglants et amitiés, la finalité est parfois la même. On y découvre un Kan’ichirō Yoshimura encore plus empathique et tendre, avec un seul but en tête : sauver sa famille de la misère.



Après avoir été ordonné de réaliser un seppuku, par son supérieur et ancien camarade Jiroe, Kan’ichirō se perd dans ses pensées. Ses pensées qui vont tout naturellement vers sa femme et ses enfants. Après tout, c’est pour eux qu’il a décidé de déserter son clan. Le désir d’offrir une vie plus digne à sa famille était la priorité. Peu importe les sacrifices que lui auraient à faire.



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Mibu Gishi Den, tome 2

Vous l’avez bien compris si vous avez parcouru les premiers paragraphes de cet article, ce second tome de Mibu Gishi Den ne met pas vraiment en valeur notre protagoniste. Kan’ichiro est vu par ses collègues du Shinsen Gumi comme le samouraï le plus avare du Japon. Il n’est pas pris au sérieux, mais il est surtout incompris.



Alors oui, sa motivation première lorsqu’il est arrivé au Shinsen Gumi était de gagner un meilleur salaire qu’auparavant. D’autant plus que ses compétences d’épéiste exceptionnelles sont un atout considérable dans le but de faire partie de cette armée célèbre.

Kan’ichiro Yoshimura cache bien son jeu. Il est l’un des samouraïs le plus puissant du groupe, rien que ça. Quand bien même, cela ne semble pas être ce qui transparaît le plus auprès de ses camarades. Les quolibets vont bon train dans le groupe, mais n’ont aucun impact sur sa vie. Il continue à suivre son but qui est d’être en mesure de subvenir aux besoins de sa famille et de leur offrir une vie plus confortable.



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Mibu Gishi Den, tome 2

Amateurs de sombres histoires de samouraïs mais cependant réalistes, vous avez ici un sérieux candidat pour profiter d'une immersion totale dans cet univers riche aux côtés d'un personnage au rendu complexe.





Le récit des souvenirs d'un tenancier du début du XXe sur des événements clés de la fin XIXe au Japon se poursuit et on est ému par ce dont il se rappelle de sa vie d'autrefois et de celle de l'un de ses compagnons : Toshimura. Dans ce tome, cependant, plus que le portrait de cet homme, c'est celui de l'ensemble d'une caste auquel j'ai eu l'impression d'assister. Je me suis plongée dans ce qui faisait la vie de ces hommes qui avait rejoint le camp du Shisen Gumi, entre exécution des faibles, chasses des fuyards, mais également pitié au final de ces hommes qui n'ont pas résisté à la pression qu'eux-mêmes vivait dans ce monde impitoyable en plein bouleversement.



On comprend ainsi l'ambivalence de la figure clé de Toshimura, cet homme expert en sabre et craint pour cela, mais père de famille soucieux de l'argent qu'il n'a pas et qui court toujours après ce dernier. On comprend avec lui dans quel rude monde on est, dans quelle époque difficile ils vivent et les sacrifices que certains font pour leur famille comme lui. De manière assez marginale, en le suivant, on s'immerge dans le quotidien de cette époque et la lutte entre deux régimes : shogunat et impérialisme. On voit les difficiles choix de ces hommes quant à leur allégeance et quant à la vie qu'ils souhaitent mener. Il y a de la beauté dans cette rudesse âpre.



Cependant, peut-être n'étais-je pas assez attentive, pas assez dans ma lecture, mais j'ai trouvé le grand décor historique assez flou et je n'ai pas forcément tout saisi dans le détail de ce qui se jouait au final entre le Shisen Gumi et les autorités, leur place dans cette nouvelle société, ce qu'ils ont perdu et pourquoi, ou encore pourquoi ces hommes restaient avec eux. C'est assez brouillon pour moi et ça manque de clarté à mes yeux.



J'ai ainsi passé un beau moment comme si j'étais aux côtés d'un monceau des petites gens de l'époque : les samouraïs lambda du Shisen Gumi. J'aime aimé découvrir leur quotidien à leurs côtés. Mais il m'a manqué un décor historique plus vaste et plus clair vu les enjeux qu'il y a également avec ce changement d'ère qui se déroule sous nos yeux.
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Mibu Gishi Den, tome 1

Quand on est fan de manga, souvent on est fan du Japon également et notamment de son Histoire. Quand celle-ci nous intéresse, il est rare qu'on n'ait pas entendu parler de la milice du Shinsen Gumi souvent transposée dans l'équivalent des récits de cape et d'épée des Japonais. Takumi Nagayasu, un mangaka au sommet de son art, nous en propose ici une histoire en se glissant au plus près de celle-ci et c'est passionnant !



Takumi Nagayasu, c'est 50 ans de carrière et un mangaka reconnu par les plus grands comme Tetsuya Chiba, le dessinateur d'Ashita no Joe qui lui rend hommage à la fin de ce tome. Avec cette promesse et l'aide de Jiro Asada au scénario nous étions assuré d'avoir un beau titre de qualité. C'est effectivement le cas.



Nous suivrons donc avec passion pendant plus de 12 tomes (la série étant encore en cours), un pan fondateur de l'Histoire du Japon qui se situe à l'époque agitée où le pays hésitait entre restauration impériale et maintien du shogunat. Tandis que des heurts éclataient partout, avec en prime la menace et la peur de l'étranger, un groupe d'hommes, souvent des rebelles et de renégats de la société, s'est emparé un peu du pouvoir à Kyoto pour maintenir l'ordre : le Shinsen Gumi. Pour peu que vous vous soyez intéressés comme moi à cette époque, vous les avez peut-être croisés dans Kenshin le vagabond ou plus récemment dans Sidooh, mais il est l'heure ici d'aller directement à leur rencontre et de nous y infiltrer à travers la destinée de l'un de leurs membres.



Avec une narration enchâssée démarrant en flashword avant de revenir sur la construction des événements ayant amené à cette situation, les auteurs accrochent direct le lecteur et lui offre un récit passionnant et fascinant dont malheureusement on ne connaît que trop bien l'issu tragique, du moins le croit-on, car de petites surprises semblent au rendez-vous. C'est donc d'emblée très addictif et percutant. Cela interroge sur la notion très floue de bien, de mal et d'honneur en cette époque agitée où les camps sont terriblement flou également. Et l'esthétique de l'ensemble est juste à tomber de précision et de réalisme.



Je ne le connaissais pas mais j'ai adoré découvrir Kan'Ichiro Toshimura, un ancien maître d'armes du Shinsen gumi qui a fui après la défaite de la bataille de Toba-Fushimi à Osaka et qui retourne auprès de son ancien maître par le plus grand des hasards. Avec ce personnage, c'est toute l'ambiguïté et le flou de l'époque qui est représenté. Il nous est décrit comme quelqu'un de modeste qui s'est fait lui-même en observant les autres pour devenir un lettré et une fine lame mais qui reste obsédé par l'argent afin de mettre sa famille à l'abri du besoin. Les auteurs nous décrivent par le menu ce que c'est d'être lui, d'être un samouraï, puis un ronin, puis un maître au Shinsen gumi à cette époque si agitée et c'est passionnant.



Le lecteur devra tout de même s'accrocher car si le récit est entraînant, avec d'abord la découverte de la fin de vie de cet homme puis un retour en arrière où on découvre ses premières armes dans la fameuse milice shogunale, l'ensemble n'en est pas moins complexe. Il est question dans son ensemble de toutes les factions qui cherchent à tirer leur épingle du jeu à l'époque et il y en a. On met en scène de nombreux personnages connus des Japonais mais moins de nous. On nous décrit par le menu l'Histoire, la vie quotidienne et la vie politique de l'époque dans plusieurs recoins du Japon et avec plusieurs strates d'individus. C'est extrêmement riche mais il faut suivre et assimiler cela. Heureusement, l'éditeur nous aide grandement pour cela avec de nombreuses notes explicatives simples et très bien placées pour accompagner la lecture. Moi, qui déteste les notes en fin d'ouvrage, j'ai adoré les retrouver au fil de la lecture à même la page lue.



C'est en plus un récit ampli de valeurs traditionnelles. En replongeant dans le Japon de cette époque-là, décrit en plus à partir de souvenirs évoqués dans les années 1910 où les valeurs traditionnelles et guerrières étaient à nouveau portées aux nues, cela a une saveur toute particulière. J'ai cependant l'impression que l'auteur fait la part des choses. Il célèbre chaque camp, montre aussi la valeur de la vie alors et le drame de ces nombreuses pertes humaines à cause de l'agitation politique mais aussi de trop grandes valeurs pseudo-morales parfois. On célèbre donc l'ancien esprit japonais mais à l'aune de notre recul actuel quand même. C'est du moins le sentiment que j'ai eu même si c'est très fin / très mince.



Graphiquement le titre est un petit bijou en prime. Il y a un soin tout particulier apporté à la représentation des décors, lieux et costumes pour les rendre très réalistes et soignés, ce qui confère une belle immersion au titre. Il vit vraiment. Mais en plus, une dimension quasi philosophique se ressent aussi dans les pages lors des introspections du héros qui se lient dans son regard alors qu'il repense à la valeur de sa vie, ses choix et ses actes. C'est d'un beau classicisme mais c'est très fort.



Nouveau manga historique célébrant les valeurs guerrières des Japonais, Mibu Gishi Den nous plonge surtout avec grand réalisme dans une époque charnière du pays avec un personnage qui peut sembler lambda mais qui est la synthèse parfaite de l'époque et des troubles qui l'agitent. C'est beau, c'est puissant, c'est immersif et passionnant.
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Mibu Gishi Den, tome 1

Si l’on connaît un peu le contexte, l’œuvre est un excellent moyen d’en apprendre plus, notamment en rendant compte de la complexité de la situation de l’époque, que l’on aurait trop facilement tendance à résumer à “shogun vs. empereur”.
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Mibu Gishi Den, tome 1

Les auteurs reviennent sur un autre mythe autour du Shinsen Gumi. Ils s'intéressent au personnage complexe de Kan'ichirô Yoshimura. Un homme doué, une pointure dans l'art du sabre et, pourtant, qui a déserté et a déshonoré son clan.
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Mibu Gishi Den, tome 1

A l'instar de bien d'autres mangas, Mibu Gishi Den commence par nous plonger à une époque charnière du Japon, à savoir la fin de l'ère Edo, et plus précisément du côté du célèbre bataillon Shinsen-gumi qui a déjà inspiré tant et tant d'oeuvres.
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Mother Sarah, tome 11 : La ville de demain ..

Une bonne série devenue très rare à trouver !! De la bonne SF sur fond de liens familiaux servie par Otomo. En plus un manga fini en 11 tomes.
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