Dans les légendes de maints pays, le prophète se rend dans un désert de sable ou de neige, ou encore au sommet d'une montagne noire, puis annonce à son retour qu'il a vu son dieu. Je suppose que si un dieu existe, il se trouve à l'intérieur de l'homme, tel le diamant dans sa gangue. Je suppose également que les lieux désertiques ont le pouvoir de dissoudre, pour un instant ou à jamais, la boue et l'argile qui le dissimulent. Peut-être le prophète qui revient ne devrait-il pas dire : « J'ai vu mon dieu », mais plutôt : « Je me suis vu. »