La lourde cuve posée sur le fourneau bout si fort que toute la surface de l'eau n'est plus que bulles crépitantes. Les volutes de vapeur s'amassent sous le plafond.
Le père a fait un feu d'enfer, tant parce qu'il est rentré tout mouillé de son travail dans la forêt que pour faire chauffer l'eau du bain d'Anne et de Berit.
C'est le samedi soir.
[Tarjei VESAAS, "Le Vent du Nord", nouvelles -- "Samedi soir" [incipit], Gyldendal Norsk Forlag, 1952 -- traduit du nynorsk au français par Mme Metzger, La Table Ronde, 1954, page 101]