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Citations de Tatiana Dublin (26)


Bien avant d’en devenir un, Charles détestait autant le terme « prête-plume » que ce qu’il signifiait. Parce qu’on ne prêtait pas sa plume, on se la faisait voler. Mais autrefois, dans ce temps déjà lointain où il baignait dans une douce et agréable naïveté, la notion lui semblait issue des légendes urbaines. Pas vraiment réaliste, en somme.
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Ann Blackson… Une jeune femme étrange, mais subtile. Intelligente, redoutable même. Et les voilà toutes deux à s’appeler par leurs prénoms ! Abbie n’a certes pas cherché à nouer une quelconque relation autre que celle d’une employée vis-à-vis de son employeur, mais Ann est si… Ann que les choses ont évolué.
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Elle pense à lui, celui qui n’a pas de visage, ni de nom. Celui qui hante ses fantasmes depuis l’adolescence. Celui qui connaît son corps mieux qu’elle-même. Celui qui réalise ses moindres désirs secrets. Elle l’imagine sur elle. Sur moi. Ses mains sur moi, ses doigts en moi
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La plupart des mâles à peine adultes de la bonne société se contentent du continent européen. Mais eux n’ont pas pour meilleur ami un inverti insouciant qui a l’art de se mettre dans le pétrin…
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Voilà à quoi il était réduit depuis six ans. Depuis ce jour, où, par bêtise, naïveté et crédulité, il avait cru signer le contrat qui ferait de lui un auteur célèbre, mais avait vendu son âme, sa liberté et son talent, pour devenir…
… prête-plume.
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La vie n’avait pas été tendre avec notre héros – nom à trouver plus tard, on s’en fout. Mais en dépit de tout, il persistait à croire à sa belle et bonne étoile et s’obstinait à rêver. Point. Le con. Trois petits points. Il aurait dû se souvenir du leitmotiv autrefois répété par mémé Berthe (ou n’importe quel prénom ringard). Deux points. La vie est une chienne, virgule, et ça, c’est dans ses bons jours. Point.
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Certaines évocations étaient cependant trop sombres. Par exemple, il évitait de se remémorer le jour fatal efatidique où il avait mis le doigt dans l’engrenage. Mais parfois la volonté ne suffisait pas et les souvenirs lui tombaient dessus, avec la délicatesse d’un trente tonnes.
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Là, il lui devenait difficile de ravaler l’envie de se prendre pour Otis et balancer sa fameuse réplique[1]. Charles savait que s’il s’abandonnait une seule fois à la débiter, il laisserait exsuder mépris et cynisme, avec le risque de ne pas réussir à les ravaler ensuite.
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Face à un fauve, il faut se montrer le plus fort dès le départ. Que ce fauve soit un tigre, un chien ou un ours… Et quelque chose lui dit que l’homme devant elle est un peu des trois à la fois.
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Cette fois, elle fixe Lord Keir et sent quelque chose frémir profondément en elle. Seigneur, qu’il est imposant ! Immense, en fait… Elle doit lever la tête pour regarder le visage sombre qui la foudroie. Quels yeux ! Elle manque de défaillir sous ce regard bleu, glacial. C’est tout juste s’il ne retrousse pas les babines pour gronder. Comme une espèce de fauve furieux. Son premier réflexe est de reculer, le second de s’excuser.
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Il la salue d’un sourire sans s’arrêter. Comme à chaque fois, son cœur se serre, puis s’exalte. Dieu sait qu’elle aime ce jeune garçon ! Impétueux, un peu fou, terriblement attachant…
Il suffit d’un regard d’Abbie sur Ashmi, lorsque cette dernière lui ouvre sa porte, pour comprendre que la grippe ne s’est pas éloignée du château.
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Elle aime énormément tous les habitants de la maison, mais certains touchent davantage son cœur que les autres. Ranjit est de ceux-là. Les ombres mouvantes au fond de ses yeux sombres blessent le cœur d’Abbie. Elle devine qu’il a souffert et constate combien il semble accuser son âge. Il a l’air fatigué, et la grippe qui a sévi sur le château semble lui avoir dérobé une énergie qu’Abbie croyait jusqu’alors inépuisable. Elle veille pourtant à ne pas montrer au fier Indien combien elle est inquiète pour lui.
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Certes, les employés du Baron Noir sont un peu… excentriques, exotiques, étranges… Mais ils sont surtout accueillants, simples, et vivent dans cette harmonie qui naît d’un besoin commun de paix et de tranquillité. Tous ont connu des horreurs, Abbie en a conscience sans qu’aucun ne lui en ait parlé. Ils ont tous cette petite fêlure dans le regard. Elle est heureuse de s’être intégrée si facilement, si rapidement, à la drôle de petite famille que la domesticité du baron formait avant son arrivée. Elle est fière qu’ils l’aient acceptée parmi eux.
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Abbie se ressert une tasse de thé, songe qu’il est facile de juger autrui et d’être raciste sans raison, lorsque l’on appartient à la masse dominante. Mais que c’est autre chose lorsqu’on est la seule personne britannique, blanche et anglicane, perdue dans un immense château au fin fond de la campagne du Yorkshire.
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Elle aime beaucoup Daniel Morrison… C’est un bon garçon, peut-être trop intelligent pour son propre bien, mais avec un cœur d’or, et Abbie le sait incapable de faire sciemment du mal à quelqu’un. Or il s’apprête à faire souffrir plusieurs personnes, même sans le vouloir.
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Elle trouvait les yeux d’Ann Blackson stupéfiants, avec leur nuance unique d’outremer violet. Un regard perçant, dérangeant, presque surnaturel. Mais le bleu froid des pupilles saphir de Lord Keir la trouble profondément. Un bleu qui n’a pourtant rien d’extraordinaire, hormis la manière dont il tranche violemment avec le bronze de sa peau hâlée. De sorte que, soudain, on ne voit plus que cela. Ses yeux, intelligents, incisifs, froids. Et sa bouche, dont la courbe dénote clairement une nature sensuelle, pourtant contrariée par un pli acrimonieux.
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Ce qu’elle a vu de lui a violemment coupé le souffle. Cela fut si rapide. Trop ! Et pourtant, elle a, depuis, l’impression que cette vision s’est gravée dans sa mémoire de façon indélébile… Incapable, sur le moment, de se souvenir qu’il était lord, ni qu’elle aurait dû le saluer avec déférence ou en profiter pour se présenter à lui, elle n’avait été bonne qu’à se figer en béant stupidement.
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Elle se souvient de sa première vision de lui lors de son arrivée à Blackson House, alors qu’il galopait à cru sur Flame. Pendant des mois, il est resté une ombre sans visage qu’elle apercevait à cheval, au loin. Elle s’est choquée elle-même en constatant combien l’observer, même dans le flou du lointain, faisait battre son cœur plus vite ou asséchait sa bouche.
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Cette maison n’est peut-être pas l’antre de l’horreur qu’elle a un instant imaginé, même si elle n’en a pas tout vu. Malgré tout, le peu qu’elle a déjà observé établit clairement que le château est un endroit des plus négligés.
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Avec un frisson lui viennent les souvenirs des vieux romans d’épouvante qu’elle lisait, plus jeune. La maison lugubre, le maître inquiétant, les domestiques invisibles…
Elle repousse ces images fantasmagoriques, redresse le dos et les épaules. Elle doit absolument faire la meilleure des premières impressions aux domestiques qui seront sous ses ordres. Elle ne peut se permettre de prêter le flanc au moindre manque de considération de leur part.
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