Cependant le soleil trembla derrière le léger voile blanc de l’horizon. Il fut long à apparaître ; il tardait à se lever, comme s’il craignait de jeter un regard sur la profonde immensité de la terre d’Anarkhaï. Puis il s’éleva un peu et filtra un rayon. Y a-t-il quelque chose de plus beau que la steppe à l’aurore? C’était comme si un immense océan d’azur se déversait puis s’immobilisait ainsi, en vague bleu pâle, s’irradiant ici et là de nuances d’un vert et d’un jaune plus sombres.