Le Qi protège le corps
Il oppose une résistance à l'entrée dans le corps d'agent pathogène de l'environnement, appelés Influences Pernicieuses Externes (exposées aux chapitre 5), et les combats s'ils ont pu entrer. Le Nei Jing dit ; "Si l'influence pernicieuse persiste, le Qi est déficient. "
Dans le corps, le Qi est constamment en mouvement et il y a quatre direction primaire : ascendant, descendant, entrant et sortant ou quittant. Le Nei Jing dit : "Sans entrées et sorties, il n'y a pas de développement ; sans montée et descente, il n'y a pas de transformation, d'absorption ni de stockage. " L'activité physiologique normale est le mouvement harmonieux du QI dans ces différentes directions. Si le Qi est suffisant, s'il est bloqué ou s'il se déplace en sens "rebelle" ou "avec insouciance", ou si une quelconque des huit directions du Qi perd sa 'régulation', il en résultera de la dysharmonie.
Pour les Chinois, le Qi n'est pas une métaphore : C'est un phénomène réel qui rend possible des descriptions intégratives des changements corporels. Il existe des méthodes de diagnostiques, pour déterminer sa force et le sens de son mouvement, et il existe des traitements spécifiques pour suppléer sa déficience, drainer ses excès et régulariser son flux.
A cause de l'importante influence de la théorie du Yin et du Yang sur la pensée et la culture chinoise, les Chinois comprennent et expliquent les évènements de manières différentes des occidentaux. L'idée de causalité, centrale dans la pensée occidentale, est pratiquement absente de la pensée chinoise. Aristote (-384 -322 av. J.C.), dans son ouvrage Physique ( un des ouvrages de base de la philosophie occidentale) note la formulation archétypale de cette notion occidentale " L'homme ne pense pas comme une chose avant qu'il en ait compris le 'pourquoi' ( qui est comprendre sa cause primaire). Pour les Chinois, les phénomènes arrivent indépendamment d'un acte externe de la création et il n'est pas besoin d'y rechercher une cause.
La logique liée à la théorie médicale chinoise - une logique qui affirme qu'une partie ne peut être comprise que dans sa relation au tout - peut aussi être nommé synthétique ou dialectique. Dans la pensée chinoise primitive, naturaliste et taoïste, cette dialectique logique qui rend compte des relations, des modèles et des changements, est appelée théorie du Yin et du Yang.
Une personne qui est bien ou "en harmonie" n'a pas de symptôme qui dérangent, et exprime un équilibre mental, physique et spirituel. Lorsque cette personne est malade, le symptôme n'est qu'une partie du déséquilibre complet du corps, et ce déséquilibre peut être perçu dans d'autres aspects de la vie et du comportement du patient. Comprendre ce modèle d'ensemble, avec symptôme en tant que partie d'un modèle, est le défis de la médecine chinoise. Le système chinois n'est pas moins logique que le système occidental, seulement moins analytique.
La médecine chinoise a dû prendre beaucoup de libertés avec la théorie des Cinq Phases afin de l'adapter à l'expérience médical proprement dite. La physiologie qui se développa à partir de la théorie des cinq phases, par exemple, n'est pas identique à la physiologie médicale proprement dite. La physiologie qui se développa à partir de la théorie des Cinq Phases, par exemple n'est pas identique à la physiologie médicale traditionnelle chinoise. La tradition est basée sur l'observation empirique et est intimement lié à la théorie du Yin et du Yang, en se concentrant sur les fonctions des organes, et en extrapolant sur leurs interrelations. à partir de leur fonction. Les Organes sont donc la clé du système. La théorie des Cinq Phases n'est pas toujours d'accord avec cette compréhension, et, dans ce cas, elle est purement et simplement ignorée. Par exemple, dans la physiologie des Cinq Phases, le Coeur correspond au Feu,. Les textes traditionnels chinois, toutefois, considèrent que les Reins (Feu de la Porte de Vie) sont la base physiologique du Feu (Yang) des autres Organes.