C’était parce qu’il tenait à l’existence de conspirateurs. Il valait beaucoup mieux imaginer des hommes dans une salle enfumée, devenus fous et cyniques à force de privilèges et de pouvoir, en train de comploter en sirotant une fine. Il fallait s’accrocher à ce type d’image, car on risquait sinon de devoir se rendre à l’évidence, que les malheurs avaient pour cause des gens ordinaires, des gens qui brossaient le chien et racontaient des histoires à leurs enfants pour les endormir mais étaient ensuite capables de sortir commettre des atrocités sur d’autres gens ordinaires. C’était tellement plus facile de tout leur mettre sur le dos à eux.