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3.33/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Fossat (Ariège) , le 12/10/1823
Mort(e) à : Paris , le 20/06/1876
Biographie :

Théophile Silvestre, est un critique d'art et historien de l'art français.
Il se lance dans la littérature en 1849 et commence en 1852 son œuvre la plus connue, Histoire des artistes vivants français et étrangers, qu'il publie au fur et à mesure et qui demeurera inachevée à cause du coût des photographies. L'ouvrage connut un certain succès puisqu'il fit l'objet de plusieurs rééditions.

Source : wikipedia
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Conservateurs, historiens de l'art, spécialistes et restaurateurs partagent leur savoir et leur passion autour de manuscrits et de documents originaux, exceptionnellement sortis pour l'occasion des magasins de la BnF, de l'INHA et de l'École nationale des chartes. Cette séance est consacrée à l'exemplaire annoté par Camille Corot de l'Histoire des artistes vivants de Théophile Silvestre. En 1853, Théophile Silvestre pose la première pierre d'un vaste projet éditorial consacré aux artistes contemporains, en publiant un long texte consacré à Camille Corot. Son projet d'une Histoire des artistes vivants est novateur et inédit : aux analyses de l'auteur, il associe la photographie et les propos rapportés des artistes. Ce livre d'histoire de l'art illustré par la photographie – le premier dans son genre – entend concilier critique et histoire de l'art avec les moyens les plus modernes de son temps. La BnF conserve l'unique exemplaire complet de la notice consacrée à Corot, avec l'ensemble des photographies réalisées par Édouard Baldus, Henri le Secq et Victor Laisné. Offert par Silvestre à Corot, cet exemplaire a été annoté et raturé de la main de l'artiste, que l'on découvre soucieux de rectifier sa propre légende. Il constitue la première monographie sur Corot et fixe pour longtemps un certain nombre de traits attachés à la figure de «cet artiste aimable et sérieux, dont la vie si pure n'est qu'un long amour, qui travaille du matin au soir, et rêve comme à vingt ans la gloire sans intrigues». Par Flora Triebel, conservatrice chargée de la photographie ancienne au département des Estampes et de la photographie, BnF, et Lyne Penet, responsable de la documentation, musée national Eugène-Delacroix Cycle organisé par la BnF, l'INHA et l'École nationale des chartes. En savoir plus sur le cycle des Trésors de Richelieu : https://www.bnf.fr/fr/agenda/les-tresors-de-richelieu

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Durant les siècles qui ont précédé le temps de William Hogarth, votre pays, Messieurs, n'eut guère à son service que des artistes étrangers. Mais, comme tout ce qui plaît aux yeux et frappe l'imagination relève directement de l'art, je ne dois pas passer sous silence ces dames Anglaises du règne de Henry VIII, de nobles et véritables artistes, qui, de leurs belles et pieuses mains retraçaient en tapisseries les épisodes de l'histoire sainte dans les hautes salles des manoirs. A la vue de ces vénérables images qui, parfois, au souffle du vent, semblaient se mouvoir et grandir comme des apparitions fantastiques, les châtelaines sentaient battre leur cœur, et les vieillards, fermant la Bible, relevaient leurs têtes attentives, comme si Moïse lui-même allait leur parler.
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Oui, Reynolds est un grand maître, et son image est digne de figurer avec celles des maîtres immortels à la galerie de Florence. C'est Reynolds, c'est lui, qui, le premier, apporta dans votre école nationale cette largeur de style qui donne l'apparente fougue de l'improvisation aux tableaux les plus travaillés ; cette souplesse de modelé, cette hardiesse des contours, qui rendent les figures si saillantes et leurs mouvements si libres ; cette façon voltigeante des draperies, qui allège et ennoblit la tournure ; cette transparence dans le fond du sujet, dans le paysage, qui fait, pour ainsi dire, respirer aux êtres
imaginaires l'air vivant de la nature.
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Les artistes ont semblé trouver étrange de voir, dans ce vaste et libéral concours où toutes les nations de monde sont conviées à titre égal, les ouvrages de l'illustre maître exposés comme des reliques, et sont allés jusqu'à prétendre qu'il s'est ainsi couronné d'autorité et assis dans un Apothéose. Que celui d'entre eux qui ne rêve pas pour soi-même avec une profondeur volupté autel privilégié, acolytes, porteur de queue, bénitiers et encensoirs, jette la première pierre !
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Car la peinture est un langage qui devient d'autant plus difficile à entendre qu'il s'éloigne davantage des figurations élémentaires, des hiéroglyphes essentiels à la portée de tous, comme par exemple les enseignes parlantes des boutiques.
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Le peintre a de la peine à reconnaître ses juges naturels dans cette tassée d'hommes, qui plantent le nez dans ses tableaux sans les voir, et vont s'extasier devant la pyramide d'or de l'Australie. Il sait aussi, c'est là son réconfort, que parmi tant de têtes de bois et de coeurs de pierre, se trouvent çà et là quelques vivants faits pour l'aimer, le comprendre et le glorifier, au plus fort de la confusion des esprits, de l'abêtissement des caractères et de la déroute du sens commun.
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Pour faire avancer à grands pas l'art et la science, pour vaincre les monopoles injustes, pour briser les restrictions fiscales, la très éclairée et très persévérante Société des Arts étend sa propagande sur tous les points du monde. Dans le seul Royaume Uni plus de trois cents sociétés, basées sur ses principes, lui sont affiliées. Loin d'empiéter sur leurs privilèges provinciaux, loin d'absorber leurs libertés locales, la Société des Arts leur prête l'irrésistible appui de son pouvoir central métropolitain, et, par cet esprit de justice, de modération, de solidarité, sait se concilier l'estime et le dévouement des hommes les plus influents du pays. Aussi toutes ses initiatives, toutes ses résolutions ont-elles un triple caractère d'ampleur, d'énergie et de patriotisme. La Société des Arts marche comme un seul homme, et la nation la suit. Les intelligences s'animent, les volontés s'unissent, les millions circulent. Ce qu'elle veut est fait: l'Exhibition de 1851 ouvrît ses portes ; celle 1861 les ouvrira.
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L'artiste revint plus brave que jamais à l'Exposition universelle de 1855 avec une quinzaine de tableaux, scènes de moeurs, portraits et paysages. Les principaux furent rejetés par le jury. Le Portrait d'une dame espagnole, tout à fait manqué, deux ou trois paysages, la Fileuse, et deux têtes (toujours des portraits de Courbet) furent admis. J'allais oublier la Rencontre, tableau que les journalistes baptisèrent : Bonjour, monsieur Courbet! C'est encore lui-même, traversant fièrement, le sac au dos, le bâton ferré à la main, les campagnes de Montpellier. M. Bruyas, son serviteur et son chien venus au-devant de lui, l'accueillent avec tous les égards dus à son rang et à sa dignité: « Bonjour, monsieur Courbet ! »
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Si le premier venu des critiques, encyclopédiste à vol d'oiseau, touche à tout avec légèreté, au moins a-t-il pris une idée de son sujet avant que d'aligner sa colonne de politique, de religion, d'histoire ou d'industrie : son impertinence envers le public a des limites. Le critique d'art ne se donne pas ordinairementtant de peine : pleinement satisfait de ses impressions prime-sautières, toute divagation lui semble permise; il se met à parler d'abondance,et de ce qu'il connaît et de ce qu'il ignore, à corriger les tableaux, les statues, les monuments à vue d'oeil ou sans les voir, à formuler des théories avec une audace au moins égale à la sécurité du génie.
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Les élèves de nos académiciens ne font sous leur direction que de maigres dessins pour s'exercer à concourir les uns contre les autres avec une égale ignorance. Ce qu'ils apprennent le mieux, c'est le respect et la crainte du professeur dont l'influence officielle leur vaudra des travaux et du pain, peut-être à la longue un siège à l'Institut, s'ils portent bien le joug. Léonard de Vinci, Michel-Ange, Rubens, superbes tempéraments, admirables intelligences, joignaient à l'amour de l'art celui de toutes les sciences; M. Ingres est tout simplement un instituteur routinier qui sait et enseigne son métier comme un maître d'armes connaît et professe le sien.
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Corot n'a été l'enfant gâté, ni du public, ni des ministres, ni de l'Institut. Pendant quinze années, ses tableaux, exposés au Louvre dans de mauvais coins, ont à peine été vus. « Hélas ! disait-il, je suis dans les catacombes. » Rentré chez lui, et les larmes aux yeux devant les toiles accrochées aux murailles de l'atelier, il s'écriait : « Le talent me reste. »
Corot reçut la croix d'honneur en 1847; sa famille crut alors le comprendre, après vingt-cinq ans d'indifférence pour ses efforts. Son père commençait à dire : « Je pense qu'il faudra donner un peu plus d'argent à Camille. » Et Camille avait déjà les cheveux gris.
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