Thibaut Bertrand

Dans Dossard 127, Thibaut Bertrand nous raconte en quasi temps réel une des épreuves phares de la course d’endurance dans les Pyrénées, le grand Trail Henry Russel au départ de Cauterets. 115 km, presque 3 marathons, quelques sommets, le cirque de Gavarnie et un dénivelé impressionnant !



Ce type d’épreuve m’a toujours paru incroyable : alors que gravir un seul de ces sommets est déjà une belle randonnée, comment peut-on ainsi enchaîner les ascensions sur une telle distance et qui plus est en pleine nuit pour une partie de l’épreuve ? J’ai donc eu envie de lire ce petit livre pour découvrir de l’intérieur cette course, d’autant que j’avais déjà eu l’occasion d’apprécier un autre titre de ce petit éditeur pyrénéen. Mission accomplie pour ce récit : l’auteur parvient à raconter sans lasser à la fois les préparatifs nécessaires à une telle épreuve, la motivation des candidats en dressant le portrait de deux des coureurs, les différents stades par lesquels ceux-ci passent durant la course : gestion très rationnelle des étapes, euphorie, découragement, fatigue, blessure, admiration des paysages rencontrés. Le récit sonne plutôt juste et nous donne un bon ressenti de ce que peut être cet ultra trail. C’est aussi une belle occasion de découvrir ou redécouvrir ce coin des Pyrénées, l’auteur apportant un soin particulier à décrire de manière très vivante les différents sommets, vallées et paysages rencontrés.



Petit bémol par contre pour la volonté de donner un tour plus littéraire à ce récit. Je m’attendais à un texte à la première personne, vécu de l’intérieur façon témoignage et l’auteur choisit au contraire de donner la parole en alternance à deux personnages. Le procédé m’a paru un peu artificiel et certains dialogues ou monologues intérieurs des coureurs ne sonnent parfois pas très justes. Le coup de théâtre final gâche aussi un peu le dénouement : j’ai trouvé qu’il n’apportait ps grand chose surtout qu’il ne colle pas du tout avec certains passages de l’histoire et paraît donc complètement tiré par les cheveux (je n’en dis pas plus pour ne pas divulgacher).



Même si le récit n’est pas vraiment à la hauteur des ambitions littéraires de l’auteur, Dossard 127 reste une lecture agréable à recommander aux amateurs de récits de montagne ou à ceux qui sont curieux de ce genre d’épreuve.

Un petit roman policier d'un éditeur régional ; Thibault Bertrand son auteur amoureux de la montagne et des Pyrénées en particulier y narre une histoire , un thriller montagnard . Dans cette histoire il me semble que plus que l'histoire elle même c'est la description des paysages sublimes qui prévallent , ce sont aussi les hommes et femmes de ce pays que l'auteur nous décrit avec beaucoup d'amour . Gavarnie , Taillon ,Marboré, Gavarnie sont aussi des noms qui me raccrochent à beaucoup de souvenirs...Une lecture agréable , simple et jeune .

La cabane de pedain est située dans un cul de sac, au fond de Lescun, accessible par le pont Lamary. Les plus courageux pourront continuer et souffrir en grimpant la pente caillouteuse qui mène à la Table des 3 rois. Les amoureux des Pyrénées trouveront des itinéraires plus attrayants, comme celui qui monte aux aiguilles d'Ansabère toute proches.



La cabane de Pédain est aussi le point de départ de ce récit pyrénéen captivant par l'intrigue, l'omniprésence de la montagne, le caractère affirmé des personnages, la force des éléments, la douceur d'un ruisseau et la rugosité des plateaux calcaires.



Les randonneurs retrouveront toutes leurs sensations dans ce texte écrit par un connaisseur, un amoureux des cimes béarnaises.



Un récit digne de Troyat et de Pagnol, de la vraie littérature pyrénéenne.

La lecture n'est pas à proprement parler un sport très physique. Mais avec ce livre, il y a de quoi transpirer et avoir mal aux jambes!

L'auteur retrace un trail de 120 km dans les Pyrénées. Oui, oui 120 km. On suit Pascal et Camille, dans cette aventure aussi folle qu'éprouvante. C'est une véritable prouesse mentale et physique. Car l'un ne va pas sans l'autre. Si la tête lâche, le corps ne suivra pas. Et inversement.

On suit ce périple presque avec suspens, on craint la chute avec eux, on imagine le décor sombre et les quelques rayons de lampe frontale, on guette les ravitaillements...

Et on se laisse surprendre par la ligne d'arrivée!

Être dans les pas et les pensées d'un coureur, approcher un peu les motivations qui poussent à aller plus loin, non pas dans une course face aux autres mais face à soi-même. Clairement, la qualité de ce roman tient dans l'auteur qui nous entrouvre la porte de sa pratique généreusement. L'écriture est au service de la course et nous entraîne sur l'épaule des athlètes pour une virée en montagne haletante.

Le trail acessible à tous! Un roman dynamique qui transmet avec justesse les sensations de ce sport. Dossard 127 est une sorte de roadmovie pyrénéen, fluide et agréable à lire. On se laisse conduire avec plaisir dans cette aventure sportive. Dans la lignée du fugitif d'ansabère, le roman précédant de l'auteur.