Déjà, il avait fallu qu'elle se fasse violence pour jeter ses habits, ses costumes, ses pantalons, chemises. On n'imagine pas la brutalité de tels gestes, sortir les affaires des armoires, réunir les paires de chaussures, le revoir encore avec telle cravate, se souvenir d'un vieux chandail qu'il aimait bien, retrouver la paire de gants offerte pour un anniversaire. A cette cruauté en succède une plus grande : tout emmener à l'extérieur de la maison et disperser vers l'inconnu ce qu'il ne mettra plus jamais, le faire mourir une seconde fois, dévêtu.