Car la force d'Eraserhead tient aussi énormément à son esthétique très singulière. Noir et blanc charbonneux, bande sonore non réaliste, créatures étranges, hybrides, au premier rang desquelles le bébé qui tient davantage de l'animal vagissant que du nouveau-né, séquences d'animation, effets spéciaux artisanaux, goût des métamorphoses, atmosphère oppressante, tout concourt à faire du film de David Lynch une sorte d’objet bizarre sans pour autant se perdre dans la gratuité ou l'originalité pour l’originalité. Eraserhead fait partie de ces films connectés directement à l'inconscient de leurs auteurs comme à celui de leurs spectateurs.
Accouchements, naissances, métamorphoses