Mes parents s'inquiétaient pour moi. Chacun de leur côté, parce qu'ils étaient séparés, mais il s'inquiétaient pour moi. Du coup, mon père avait pris rendez-vous avec le maître. L'air soucieux, il a demandé :
- Et le travail d'Hugo, ce n'est pas très brillant, n'est-ce pas ?
Le maître s'est étonné :
- Mais si. Toujours de petits problèmes en maths... Mais Hugo fait des progrès.
- Vous êtes certain ? a insisté papa.
- Je vous assure...
[...]
Ma mère, elle, avait le nez plongé en permanence dans les livres. Elle en avait une grande pile sur sa table de chevet :
'Les enfants de divorcés', 'L'enfant et le divorce' et des titres comme ça. Elle les lisait en fronçant les sourcils. C'était le signe qu'elle réfléchissait beaucoup. Et quand je voulais lui parler, elle répondait :
- Plus tard, Hugo...
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