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Citation de le_Bison


L'un sur l'autre leurs corps s'étendent, se cherchent à tâtons, se respirent, se renversent, s'abouchent et s'enlacent, ils sont nus à présent et leurs mains ne tremblent plus, ils s'embrassent, dans un goût de rouge et d'eau, ils roulent, comme on tombe dans un rêve, au ralenti d'une chute qui n'a pas de fin, ils se frottent, se collent l'un à l'autre, ils respirent fort juste pour sentir leurs ventres se toucher, ils se plaquent, s'attrapent et se rattrapent sans cesse, leurs cuisses se mélangent et leurs corps se pressent, leurs fronts, leurs épaules, leurs poitrines sont moites et perlent déjà de sueur, ils s'enroulent, ils s'emboîtent, ils ne savent plus où ils sont, leurs yeux ne s'ouvrent plus que sur des éclats de peau, des morceaux de chair, ils s'écarquillent, ils cherchent l'air qui se refuse à leur souffle rapide et chaud, alors l’œil hagard et reconnaissant, le cœur rouge, la bouche ouverte ils plongent comme on se noie, ils se mordent doucement et se lèchent, se goûtent les épaules, les seins, les cuisses, ils s'avalent, ils s'aspirent, se gobent, sa faufilent et s’immiscent, s'accrochent, s'ouvrent et se redressent, se fendent, ils se bandent, se griffent, se plantent, ils se fessent, le souffle coupé déjà rauque, ils replongent et se reprennent, se fouillent, se délectent, se reniflent, ils se mouillent, ils se glissent, ils transpirent, se transpercent, ils se tendent, et leurs corps sont secoués de spasmes, d'un roulis furieux, d'un vertige, comme une tempête, un orage sublime, comme il est doux de sombrer quand la mer est haute et qu'on ne voit plus le rivage, et leurs ventres collés ruissellent l'un contre l'autre, ils s'abandonnent, ils meurent. Puis ils se caressent.
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