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4.75/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Véritable passionné par les livres, Thomas Sibille tient sa propre librairie, Al Bayyinah, dans laquelle il propose des ouvrages aussi bien spirituels que politiquement engagés.

Source : L.E.S. Musulmans
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Entretien avec Thomas Sibille de la Librairie al-Bayyinah sur le thème : « L'Islam est-il une religion antisémite ? ».


Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Parmi les pièges qu’il convient également d’éviter, il y a l’enfermement dans une terminologie imposée par le dominant. Maîtriser les mots c’est avoir une armée à son service ; accepter la terminologie imposée c’est prendre le risque de se voir combattre par celle-ci. Combien de mots sont jetés à la volée ? Des mots qui en mettent plein la vue, mais dont personne ne se préoccupe de la lente germination
dans les consciences.

La rapidité avec laquelle ils se diffusent marque « une part de résignation »,puisque tout le monde reprend ces nouveaux termes sans les questionner. Le choix des mots est essentiel ; celui
qui impose ses mots et le sens qu’il leur associe obtient un avantage concurrentiel conséquent sur ses adversaires puisqu’il maîtrise les termes du débat.
C’est ainsi que le choix des mots sert à concrétiser la domination. Une fois acceptées, ces nouvelles sémantiques, reprises par les médias et les politiques, s’imposent dans l’imaginaire collectif. En plus de s’imposer dans l’imaginaire collectif, les mots deviennent des maux qui affectent l’individu ; quand il est lui-même convaincu de son infériorité par exemple, il est encore plus facile de le maintenir en asservissement.

Au sujet de cette aliénation sémantique, Camus écrivait : « C’est uniquement lorsqu’un esclave cesse d’accepter les définitions qui lui ont été imposées par son maître qu’il commence à être actif et à établir une vie. »

Stockely lui aussi dénonçait l’exploitation des mots en disant : « Nous devons lutter pour le droit de créer nos propres termes afin de nous définir nous-mêmes ainsi que notre relation avec la société.
Ensuite nous devons faire reconnaître nos termes. C’est la première nécessité qu’un peuple libre doit faire valoir. »
Il se dressa contre ce qu’il qualifia de terrorisme culturel : « Nous avons fondamentalement besoin pour commencer de libérer notre histoire et notre identité de ce qu’on peut appeler le terrorisme culturel, de la déprédation dont elles ont été victimes par la faute des Blancs, qui voulaient justifier ainsi leur sentiment de supériorité. »

Ceci s’appelle le contrôle psychologique de l’esprit des hommes. L’exercice d’un tel contrôle implique que l’oppresseur essaie de faire admettre à l’opprimé ses définitions et ses conceptions historiques. Les récits historiques qui relatent les rapports des États-Unis avec les communautés indiennes et noires nous offrent des exemples de ce genre. Ainsi, au cours des guerres
entre les colons blancs et les Indiens, on appelait « victoire » une bataille gagnée par a cavalerie. Mais les triomphes des Indiens étaient des « massacres ».
D’ailleurs, comme le disait Ahmed Taleb Ibrahimi, le fils de Bachir al Ibrahimi : « Chacun sait que les mots changent de sens suivant le camp ou l’on se place. »
C’est ce que Malcolm X relève aussi quand il dit : « Les victimes du racisme sont créées à l’image des racistes. Lorsque les victimes luttent avec force pour se
protéger de la violence des autres, on les dépeint comme des criminels ; l’image du criminel est projetée sur la victime. »
Les mots peuvent autant enfermer le groupe visé dans un rôle qu’on veut lui attribuer que proposer des solutions toutes faites qui n’en sont pas.

Gustave Le Bon l’explique parfaitement quand il évoque la fonction des mots « démocratie, socialisme, égalité, liberté… » dont le sens est si vague que de gros volumes ne suffisent
pas à les préciser, mais qui pourtant sont vus comme s’ils contenaient la solution de tous les problèmes.
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Pour autant, être soumis à Dieu ne signifie pas ne rien posséder et être coupé du monde, c'est plutôt ne plus voir ces choses comme une fin en soi, mais les admirer comme des signes de la splendeur de Dieu.
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Le Coran est le seul livre qu’on peut lire et relire sans être touché par l’ennui, le seul dans lequel on ne cesse de trouver de l’inspiration et de nouveaux enseignements, le seul qui, même sans maîtriser la langue arabe, pénètre l’âme de celui qui l’écoute ou le lit. Même sans le comprendre, le lecteur est touché par ses bénédictions et ses multiples bienfaits. Même lu dans une autre langue que celle avec laquelle il fut révélé, il reste accessible par la nature même de sa doctrine ; l’ensemble des solutions qu’il offre à la pensée et l’action et la clarté de ses propos.
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Le capitalisme engendre son lot de frustration. Le développement personnel se présente alors comme son service après-vente. Celui qui vient soulager les troubles laissés par cette quête de profit et cette négation de l’homme.
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Tous les prophètes ont remis en question « l’ordre établi » de leur temps et ont fait de la conscience de Dieu le point de départ du changement social.
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Et si l’amour des gens est un désir hors d’atteinte, l’amour de Dieu est un objectif bien plus noble et facilement atteignable.
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