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Citation de claudine42


Je ne revis Mlle Channing que plus tard dans l'après-midi dans la salle de classe.
- Aujourd'hui, nous allons commencer les paysages. Voici la forme grossière d'un volcan.
À ces mots, son visage s'empreignit de cette curieuse intimité à laquelle je m'étais accoutumé alors, faite de ces étranges recoupements entre l'enseignement qu'elle prodiguait et sa vie.
- Il n'y a rien sur terre, pas même la mer, devant quoi l'on se sente aussi petit que face à un volcan, dit-elle.
Puis elle nous raconta la fois où son père l'avait emmenée découvrir l'Etna. Son immensité ne pouvait se concevoir par ceux qui ne l'avaient pas vu de leurs propres yeux. Il jaillissait de sa base jusqu'à plus de trois mille mètres de hauteur, et la ligne de chemin de fer qui le contournait faisait près de cent cinquante kilomètres de long.
Mon père était effaré par la violence de l'Etna, relata-t-elle.
Elle paraissait se représenter cette coulée incandescente roulant sur les pentes, se déversant dans la vallée, détruisant tout par les flammes, consumant des villages entiers dans sa course effrénée vers la mer
- Mais ce qui m'a le plus marquée sur l'Etna, c'est qu'il y avait des fleurs partout. Sur la pente et dans la vallée. Il y en avait tant que même au bord du cratère où je voyais monter les fumerolles et les vapeurs, même là, où tout était désolé, je sentais le parfum des fleurs en contrebas.
- Des fleurs qui poussaient dans des cendres ...
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