AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de NMTB


La maladie était la forme dépravée de la vie. Et la vie pour sa part ? N’était-elle peut-être, elle aussi, qu’une maladie infectieuse de la matière, de même que ce que l’on pouvait appeler la genèse originelle de la matière, n’était peut-être que maladie, que réflexe et prolifération de l’immatériel ? Le premier pas vers le mal, la volupté et la mort était, sans nul doute, parti de là où, provoqué par le chatouillement d’une infiltration inconnue, cette première condensation de l’esprit, cette végétation pathologique et surabondante de son tissu s’était produite qui, mi-plaisir, mi-défense, constituait le premier degré du substantiel, la transition de l’immatériel au matériel. C’était le péché originel. La deuxième génération spontanée, le passage de l’inorganique à l’organique, n’était plus qu’une dangereuse prise de conscience du corps, de même que la maladie de l’organisme était une exagération enivrée et une accentuation dépravée de sa nature physique : la vie n’était plus qu’une progression sur le sentier aventureux de l’esprit devenu impudique, un réflexe de chaleur de la matière éveillée à la sensibilité, et qui s’était montrée réceptive à cet appel…
Commenter  J’apprécie          30





Ont apprécié cette citation (3)voir plus




{* *}