Ce matin-là, Elizabeth était partie seule, à la différence de ses huit camarades qui étaient accompagnés. Arrivée aux abords du lycée, elle découvre une foule de plusieurs centaines d’adultes, mais surtout des jeunes femmes comme elle, vociférant des insultes racistes. Face à elle, une rangée de gardes nationaux : ils viendraient à son secours, croyait-elle. Ils ont croisé leurs armes pour l’empêcher d’aller plus loin. Elle a dû se réfugier, sous les hurlements et les premiers coups, sur un banc, jusqu’à ce qu’une jeune femme blanche, courageuse, l’accompagne à un bus.