Je relis ces lignes que jamais je n’aurais pensé écrire un jour. Des mots traversés par la vie d’une fée. Rien ne me préparait à la familiarité des fées.
Je les mettais dans le même panier que toutes ces créatures indéfiniment recyclées dans le grand magasin du merveilleux.
L’imaginaire de chacun est pour moi unique et impossible à dupliquer. Une réserve, un sanctuaire intime. Dans chacune de nos têtes, des bestioles étranges, un herbier et de petits peuples, mais je ne supportais pas les fées ou les farfadets qui se promenaient d’une tête à l’autre comme des poux. Pourquoi se laisser imposer des créatures inventées par d’autres?
Mais les histoires nous font changer. Et certaines rencontres nous retournent sur le dos comme des tortues. Elles nous obligent à nous laisser faire.