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Citation de babel95


Quand les douze coups de minuit ont retenti sur la vieille horloge plantée à l'entrée de la cuisine, ils m'ont embrassé si chaleureusement que j'ai eu l'impression de faire partie de la famille. Jipé a sorti la bouteille de poire et la liqueur de châtaigne que j'avais apportées, on a trinqué à la nouvelle année, puis Martine a lancé une compil de disco sur une chaîne hi-fi d'un autre âge qui sonnait comme une casserole. Je me suis affalé dans un canapé en face du poêle...
A vrai dire, je n'ai jamais été très friand de ces moments-là, ces fêtes rituelles où on se sent obligé d'être de bonne humeur et de surjouer l'excitation alors qu'on traverse les heures les plus sombres de l'hiver. C'est que je suis un professionnel de la question. Je sais par expérience que l'énergie d'une fête est le plus souvent inversement proportionnelle à celle qu'on a mise à la préparer, quoi qu'en pensent ceux qui investissent des sommes colossales et rivalisent d'inventivité pour faire croire que chaque soirée sera encore plus exceptionnelle que la précédente. Ce n'est rien d'autre que du business : investissement, retour sur investissement. La fête, la vraie, c'est autre chose.
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