Les marchés permettent aux plus altruistes comme aux plus égoïstes de faire avancer leurs objectifs en paix. Ceux qui consacrent leur vie à aider les autres se servent des marchés pour faire avancer leurs buts, pas moins que ceux dont le but est d’augmenter leur stock de richesse. George Soros et Bill Gates sont de bons exemples : ils gagnent d’énormes sommes d’argent afin, au moins en partie, d’accroître leur capacité à aider les autres grâce à leurs importantes activités de bienfaisance.
Les altruistes affirment que la vie nous présente un choix fondamental : il faut soit sacrifier les autres à nous-mêmes, soit nous sacrifier pour les autres. Mais c’est une fausse alternative (...). La vie ne nécessite pas de sacrifices, dans aucune de ces deux directions. Les intérêts des gens rationnels ne sont pas en conflit et la poursuite de notre intérêt véritable exige que nous traitions avec les autres par le biais de l’échange volontaire pacifique.
La mondialisation n’est pas nouvelle. Elle est un terme moderne qui décrit un mouvement humain ancien, un terme pour signifier cette quête de l’humanité, visant à améliorer sa situation par l’échange et l’expansion mondiale de la spécialisation. C’est un mot pacifique. Dans les termes sages du grand économiste français Frédéric Bastiat, « si les marchandises ne traversent pas les frontières, les soldats le feront ».
De nombreux adversaires du libéralisme ont effectivement offert une vision attrayante de la société fondée sur la "bienveillance universelle" (...) et la coopération. (...) Mais la coopération fait autant partie du capitalisme que la concurrence. Nous consacrons bien davantage de notre temps à coopérer avec des partenaires, des collègues, des fournisseurs et des clients, qu’à nous faire concurrence.
Les rois, les sultans et les empereurs (...) possédaient de vastes palais (...) mais pas de chauffage ni de climatisation ; des esclaves, mais pas de machines à laver ou de lave-vaisselle ; des messagers, mais pas de téléphone cellulaire ; des médecins et des mages, mais aucun anesthésiant (...) ni d'antibiotiques (...). Ils étaient puissants mais infiniment pauvres selon nos standards actuels.
Qu’il y ait de l’argent dans la poche d’une personne et que ce montant soit supérieur ou inférieur à celui de son voisin n’est pas significatif dans la vie humaine. Ce qui importe est de savoir comment cet argent est arrivé là. (...) Louange et blâme ne doivent pas être attribués selon la richesse ou la pauvreté en elles-mêmes, mais par les actes de chacun.
Aucun être humain, même généreusement doté d’une compétence unique ou d’une ressource unique, ne peut prospérer sans l’échange. À travers les marchés libres nous dépendons d’autres que nous ne connaissons pas, ne reconnaissons pas, ou même ne comprenons pas.
Les allégations contre la mondialisation et en faveur de l’identité culturelle révèlent une conception statique de la culture qui n’a aucun fondement historique. Quelles cultures sont toujours restées identiques et inchangées au fil du temps ?