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Citation de Pecosa


En avril, nous étions débordés, submergés. Nous avions des tonnes de dossiers secrets à brûler, des millions en monnaie américaine à rapatrier ou à détruire, des lingots d'or sud-vietnamiens à envoyer en Suisse. Nous avions des stations qui réclamaient notre aide à corps et à cri dans tout le pays, et personne pour nous fournir des avions supplémentaires. L'armée était occupée à évacuer le Cambodge, et Langley refusait de nous prêter ses appareils. Nous devions organiser des opérations d'évacuation à travers tout le Viêt-nam, d'abord pour les Américains, ensuite pour les Vietnamiens; par C-141 le jour, par C-130 la nuit. Nous avons même procédé à l'évacuation secrète de personnes qu'on ne pouvait pas faire partir publiquement.
Nous avons dû faire face à la défaite du Cambodge, à l'effondrement du régime de Saigon; nous avons dû marchander avec les pays qui, l'un après l'autre, refusaient d'accueillir des réfugiés vietnamiens. Nous avions un secrétaire d'Etat qui n'adressait pas la parole au secrétaire à la Défense, un chef de station de Saigon qui sombrait dans la névrose à la vitesse grand V, et un ambassadeur qui y avait déjà sombré. Les forces nord-vietnamiennes encerclaient la ville, les troupes sud-vietnamiennes tuaient des femmes et des enfants pour monter avant eux dans des avions ou dans des bateaux.
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