Je trouvai grand-père assis au bord du ruisseau. La pipe à la bouche, il observait l’eau. Elle glissait sans bruit sur les pierres en formant des rides, ou allait se prendre en gargouillant dans une petite branche. Les roseaux se balançaient au moindre souffle d’air ; aussi loin que je me souvienne, le vent jouait toujours dans ces roseaux. Grand-père ne faisait rien. Il se contentait de regarder l’eau fuir en de minuscules tourbillons qui finissaient par disparaître derrière le coude du ruisseau.