Citations de Tyler Knott Gregson (113)
H ce que l'on pourrait être
si seulement on cessait
de transporter les restes
de ce que l'on était.
Trop de
moi
pas assez de
toi.
Nous avons
eu la vision
d'une vie
parfaite ; nous
nous réveillons
au son
du vent dans les arbres.
Des fleurs ont poussé là
ou tu avais posé
la plante de tes pieds,
puissantes malgré l'ombre
de ton absence.
Tu laisses des jardins
dans tous les endroits
dont tu pars.
Parle-moi de ta voix du matin,
regarde moi les yeux pleins d'aurore,
je veux t'entendre ébrouer ton sommeil
dans le soupir des draps.
Si cette journée commençait
sans toi
elle servirait
à quoi ?
Un instant,
un sourire ;
un simple éclat de rire
qui sonne
tout à fait comme
le reste de ma vie.
Je me souviens de
nous
beaux et sans
fatigue ;
on aimait,
les mains
pleines de
la vie
qu'on aimait.
L'ombre de mon visage
a lentement rampé le long du tien,
tandis que je me penchais
de ce coté-ci,
de ce côté-là,
pour embrasser
tout ce qui chez toi était resté
inembrassé.
Peut-être ai-je toujours gravité
autour
de toi.
Par des fenêtres d'or
Nous
sommes
la poésie
qui
vit
en
nous.
Mes pieds
blessés
à force de danser
seul
avec ton fantôme.
J'avais
un problème
car
c'était
une sauvage.
Elle jongle avec le feu
chaque jour, sa force
à sourire, à rire
de ses brulures.
Jamais je ne cesserai
d'embrasser
ses cicatrices.
Elle jongle avec le feu
chaque jour, se force
à sourire, à rire
de ses brûlures.
Jamais je ne cesserai
d'embrasser
ses cicatrices.
Je ne sais pas si je serai,
un jour, entier,
mais je sais que toi,
qui que je sois,
tu seras
le reste
de moi.
Je suis Midas.
Je suis Midas,
devrais-je préciser,
en cela que tout ce que je touche
se souhaite intouché,
souhaite sa peau non tatouée
de l'empreinte de mes doigts.
Je suis Midas.
Je suis Midas,
devrais-je préciser,
sauf que je ne veux pas,
même un instant,
me mirer
dans l'or de mes ruines.
Mon oreille reste collée au sol
partout où tes pieds se sont posés,
reposés. Je traque
cet écho de toi,
traces spectaculaires sur les planchers hantés,
et j'attendrai toujours
le brui de tes pas,
qui peut-être ne reviendra
jamais.
Juste un peu de lumière,
c'est tout ce dont j'ai besoin,
un peu de soleil de toi,
et je te promets de grandir.
Je suis peut-être perdu en mer
mais ça ne voudra jamais dire
que jamais je ne penche la tête
en arrière,
pour contempler les constellations,
sacrifier le sel de mes larmes,
offrande de ma plus sincère,
de ma plus franche reconnaissance,
pour la manière dont la mer,
sans se lasser,
me berce,
me berce,
me berce encore,
jusqu'au moment
où je m'endors.
Oh
ce que l'on pourrait être
si seulement on cessait
de transporter les restes
de ce que l'on était.
Ce baiser-ci
ce baiser-là
à cet endroit-ci
ou cet endroit-là;
je ne suis
que lèvres
t'embrassant,
et toi,
tous ces parfaits espaces
pour leur emplacement.