Toujours avancer, plein d'espoir, même sans but à atteindre.
Parle-moi de ta voix du matin,
regarde moi les yeux pleins d'aurore,
je veux t'entendre ébrouer ton sommeil
dans le soupir des draps.
Si cette journée commençait
sans toi
elle servirait
à quoi ?
Des fleurs ont poussé là
ou tu avais posé
la plante de tes pieds,
puissantes malgré l'ombre
de ton absence.
Tu laisses des jardins
dans tous les endroits
dont tu pars.
Je me souviens de
nous
beaux et sans
fatigue ;
on aimait,
les mains
pleines de
la vie
qu'on aimait.
Elle jongle avec le feu
chaque jour, sa force
à sourire, à rire
de ses brulures.
Jamais je ne cesserai
d'embrasser
ses cicatrices.
Mon oreille reste collée au sol
partout où tes pieds se sont posés,
reposés. Je traque
cet écho de toi,
traces spectaculaires sur les planchers hantés,
et j'attendrai toujours
le brui de tes pas,
qui peut-être ne reviendra
jamais.
Je suis peut-être perdu en mer
mais ça ne voudra jamais dire
que jamais je ne penche la tête
en arrière,
pour contempler les constellations,
sacrifier le sel de mes larmes,
offrande de ma plus sincère,
de ma plus franche reconnaissance,
pour la manière dont la mer,
sans se lasser,
me berce,
me berce,
me berce encore,
jusqu'au moment
où je m'endors.
J'adorerais te dire
que j'ai des fourmis dans les jambes
quand je revois.
Mais, pour être tout à fait sincère,
tu fais oublier à mon corps
l'existence
de ses jambes.
Tu es le poème
que je n'ai jamais su
écrire,
et cette vie, c'est l'histoire
que j'ai toujours voulu
raconter.
Nous avons
eu la vision
d'une vie
parfaite ; nous
nous réveillons
au son
du vent dans les arbres.
Un instant,
un sourire ;
un simple éclat de rire
qui sonne
tout à fait comme
le reste de ma vie.
L'ombre de mon visage
a lentement rampé le long du tien,
tandis que je me penchais
de ce coté-ci,
de ce côté-là,
pour embrasser
tout ce qui chez toi était resté
inembrassé.
Peut-être ai-je toujours gravité
autour
de toi.
Par des fenêtres d'or
Nous
sommes
la poésie
qui
vit
en
nous.
Oh
ce que l'on pourrait être
si seulement on cessait
de transporter les restes
de ce que l'on était.
Que la lumière s'affaiblisse,
que s'éteigne le jour :
les ailes qui frémissent
m'avertiront de ton retour.
Et si l'obscurité
encre tes plumes, et les noircit,
suis mes murmures et fuis
jusqu'à l'éternité.
Est-ce
que
tu comprends
que
je me sens
chez moi
dans
ses bras ?
H ce que l'on pourrait être
si seulement on cessait
de transporter les restes
de ce que l'on était.
Trop de
moi
pas assez de
toi.
Mes pieds
blessés
à force de danser
seul
avec ton fantôme.
J'avais
un problème
car
c'était
une sauvage.