Que doit-on entendre par les mots Spiritisme, Spirite ?
Si je consulte Allan Kardec, qui les a introduits dans notre langue, il me répond ‒ que le mot Spiritisme, pris dans sa signification la plus restreinte, la plus rigoureuse, exprime le fait de la communication du monde invisible avec le monde visible, des Esprits avec les hommes, et que le Spirite est celui qui croit à la réalité de ce fait.
Tous les sectateurs des diverses religions révélées qui se partagent l'humanité sont donc spirites, qu'ils le veuillent ou qu'ils ne le veuillent pas, qu'ils le sachent ou qu'ils l'ignorent.
Combien ne voyons-nous pas parmi nous de catholiques se proclamer hautement spirites, sans entendre pour cela sortir de leur communion ?
Le Spiritisme n'est donc pas ce monstre que quelques-uns s'imaginent, et la plupart de ceux qui le combattent sont spirites sans le savoir.
Mais si l'on peut être spirite sans cesser d'appartenir à une religion positive, on peut l’être aussi sans faire profession d'aucune.