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Citation de Ziliz


Faut que je te parle de mon père [malien]. C'est le cadet d'une maisonnée de trente personnes, ce qui implique un paquet de contraintes : tu travailles pour les autres, tes bras, ta sueur, ton corps ne t'appartiennent pas. Les aînés t'octroient un bout de terre, et ils choisissent ta femme avec ça. Ajoute que la famille descend de captifs bambaras, ce qui n'est pas terrible pour la confiance en soi. Bon. Là-bas, mon père étouffe. Il peut attendre de devenir aîné à son tour. Ou s'en aller. Beaucoup d'hommes sont partis du village et de tout le pays soninké pour tenter leur chance en France. Ils font vivre une maisonnée entière, et puis quoi, c'est la classe. (p. 15)
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