JE ME TIENS A UNE RAMPE, POUR NE PAS TOMBER…
Je me tiens à une rampe, pour ne pas tomber.
Dans le couloir, derrière la porte d’entrée,
des ombres rôdent. Heureusement, le chat
s’arc-boute contre la masse obscure. La
lumière du foyer irradie, forme une enve-
loppe de protection.
Des rails devant la porte, une voie se scinde
en deux. Je m’aplatis et passe sous la fente.
Je monte dans un wagon à découvert, empli
de sable. Le paysage défile. Déjà, je suis
ailleurs.
Parfois, il faut si peu pour que tout se fissure
et que l’on perde pied.