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Citations de Valérie Canat de Chizy (28)


JE ME TIENS A UNE RAMPE, POUR NE PAS TOMBER…


Je me tiens à une rampe, pour ne pas tomber.
Dans le couloir, derrière la porte d’entrée,
des ombres rôdent. Heureusement, le chat
s’arc-boute contre  la  masse obscure. La
lumière du foyer irradie, forme une enve-
loppe de protection.


Des rails devant la porte, une voie se scinde
en deux. Je m’aplatis et passe sous la fente.
Je monte dans un wagon à découvert, empli
de sable. Le paysage défile. Déjà, je suis
ailleurs.


Parfois, il faut si peu pour que tout se fissure
et que l’on perde pied.
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J’ai conservé ses cendres
  
  
  
  
J’ai conservé ses cendres durant un an,
dans   une petite boîte  en carton
biodégradable, couleur lie-de-vin. Puis,
l’été suivant,   à la pointe du Milliet,
j’avais dans  mon sac à dos l’urne
d’Osiris. Je marchais le long du sentier
côtier, me laissant bercer par le bleu roi
de la mer. À un moment, la pente devint
douce, la voûte des pins déboucha sur
une petite crique. C’était la marée basse.
Contournant la crique, j’escaladai de
gros rochers, et arrivai à une grande
cavité, en me penchant, je pus voir la
mer s’y engouffrer avec fracas, faisant
jaillir l’écume. J’ouvris l’urne
délicatement. Je fus surprise. C’étaient
de légères particules blanches.  Je me
penchai pour déverser le contenu de la
boîte. La poussière d’os vola, se déposa
sur le rocher situé plus bas. La roche fut
recouverte d’une poussière fine. La mer
l’emporterait, la pluie la laverait, le soleil
la couverait et elle serait bercée par le
vent, s’envolerait même, se disperserait.
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Marcher, c'est ouvrir quelque chose à l'intérieur de soi. C'est faire tomber les murs, les portes, les fenêtres. C'est être à ciel ouvert.
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peut-être accepter…


peut-être accepter
cette part de moi

juste être

au fond pas si différente
mal accommodée
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J'ai grandi et j'ai connu des troubles de la communication, je me suis enfermée dans ma bulle de silence. J'ai connu la solitude et la grand tristesse. J'ai trouvé dans l'écriture un moyen d'expression. J'ai découvert la bulle protectrice de la poésie, qui m'a enveloppée d'un halo de lumière et de chaleur. J'ai rencontré des personnes qui m'ont comprise. Je perds la mémoire. J'oublie qui je suis et qui j'ai été.
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je suis toujours



je suis toujours
sensible rêveuse
enrobée de silence

mes pas me portent
d’un bout à l’autre de la ville
je marche
suspendue dans une bulle
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je marche

mes pensées se posent
sur les branches

s'envolent dans le ciel

le temps s'étire

je suis au-dessus
de la terre

suspendue en altitude

les yeux dans les nuages
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les toiles d’araignées



les toiles d’araignées
dans l'encadrement
de la fenêtre
les traces de pluie
sur la vitre

la poussière
sur les meubles

disent
la couleur du temps
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Écrire…



Écrire n'est rien
Sinon l'approche
D'un secret
Depuis toujours
Secret comme
Un enfant nouveau-né
Dans son linge blanc.

*

Tu habites
La demeure
Du linge
Les branches
Dessinent
Leur ombre
Le bleu
Déteint
Sur le blanc.
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Celui qui est resté dans le silence est demeuré dans une bulle.
Sur la vitre, il y a un halo, vision trouble du monde. Tout est brouillé.
Comment saisir les lettres, les mots, les aspérités ? Le tram passe
sans bruit.
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La vie sans toi, c’est juste un peu de mort sous la couche
des jours, un peu de cendre sur les cils, dans la plissure
des vêtements, c’est comme une pièce dont le feu s’est
éteint dans l’âtre, c’est une source de chaleur en moins à
tel point que tout s’écoule, comme un fleuve, en arriver
à oublier ce pourquoi on a lutté pendant si longtemps :
sortir de la solitude, ne plus se heurter à des murs, ne
plus se sentir sous-estimé, apprendre à communiquer,
ne plus se sentir rejeté ; ce qui mobilisait, donnait la ra-
ge et la force d’avancer. Toi, tu n’as pas lutté pour vain-
cre ton isolement. Mais tu apportais une légitimité à
mon combat, parce que tu me comprenais à demi mots.
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la pluie dans les entrelacs des signes
le lien enserre les jours
il voudrait dégrader
le peu de bien

les orties pointent leurs dentelures
plus hautes que la menthe sauvage

pourtant le parfum de celle-ci
dépasse le simple frôlement

il suffit de se pencher un peu
la vie parfois se trouve

là où on ne l’attend pas
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être à l’écoute



être à l’écoute
de l’oiseau

perché sur le bord
de mon cœur
accueillir
ce que disent
mes sensations
me laisser guider
par elles
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La maison est en bois…


La maison est en bois
la neige tombe

la maison
est celle de ma mère

les poutres ont pâli

la maison est une cabane
dans laquelle je mets des couvertures

une hutte couverte de peaux
où je fais d’étranges rêves
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POESIE QUAND LE VERT…


Extrait 2

la grotte est tapissée
de silhouettes et d’ombres

femmes sauvages
vêtues de peaux
réunies autour du feu


elles
chantent et dansent

la grotte résonne
de leurs entrailles

dans un récipient macèrent
des fleurs des champs
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POESIE QUAND LE VERT…


Extrait 1

poésie quand le vert
déverse l’eau des arbres

la poche à l’intérieur
où baignent les tiges

tête recourbée
le coquelicot

j’ai des pétales
pour sentir

le monde vibrer
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c’est une liane
enroulée à ton bras
et des peuples
d’Amazonie

des feuilles des forêts
où vivent des Indiens
au visage tatoué

leur regard
te parle
à travers l’objectif

ils te parlent
nus
une lance à la main

leur lèvre inférieure
percée

d’une tige
de bois
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il faut écrire pour apaiser
le sentiment d’inexistence
paradoxal puisque
les journées sont joyeuses
est-ce le vrai le faux
le jour la nuit
l’écriture la vie.
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C’est des sabots de bois
Dans les couloirs
Petite hirondelle
Des prés
Aux coquelicots
Je ne t’ai pas
Oubliée
Le carrelage claque
Fort sous tes pas
Déjà plus de son
As-tu déjà
Entendu
Le chant des oiseaux ?
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le sentiment de finitude
m’enveloppe

la nuit a étendu
ses grandes mains

je suis noire
de toutes les étoiles
accumulées en moi

je m’abreuve
de la distance des astres
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