Le vent a soufflé toute la nuit. Et les jours d'avant. Et puis, ce matin, plus rien. Par la fenêtre, à travers le double vitrage aux rebords tapissés de glace, je vois les stalactites goutter depuis le toit du perron et j'ai l'impression de goutter moi aussi, de me diluer lentement pour devenir flaque et glisser à travers les lames du plancher, jusqu'à la cour où la terre battue finira par m'absorber.