AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Valérie Péronnet (36)


Ils se sont offert une réunion de famille, tranquille. Tous ces gens morts depuis des années parfaitement vivants dans mes murs, chacun à l'âge de son plus grand bonheur, et tous contents de se retrouver. Je n'avais jamais vu ça. Armand contait fleurette à Dumontine, qui riait en rosissant ; la petite Séraphine faisait des grâces à ses grands-parents énamourés ; Eusèbe filait à la cuisine dès qu'il en avait l'occasion pour minoucher son Émerencienne.
Et dans un coin du salon.....une très belle dame, aux allures de Parisienne, observait ce petit monde....sans que personne semble avoir conscience de sa présence.
Commenter  J’apprécie          312
La vie est plus supportable quand on est hors d'atteinte et qu'on ne se pose pas de questions.
Commenter  J’apprécie          260
À un moment, on arrive au bout de ce qu'on peut supporter. C'est comme ça.
Commenter  J’apprécie          250
Elle fait souvent ça. Tous les jours, même. Elle s'agite, elle s'agite, et puis paf, elle tombe, très lentement, comme si on la débranchait.
Commenter  J’apprécie          250
C'est un hiver très dur. Un hiver de pluie, de neige et de vents glacés qui font craquer les murs et souffrir les toitures. De noirceurs interminables, de ciels fous. Un hiver sans mots, sans douceur, sans personne. (Incipit)
Commenter  J’apprécie          251
Les maisons, c’est fait pour abriter, pour habiter. Pas pour encombrer, peser, et rendre la vie invivable.
Commenter  J’apprécie          231
Je n'ai jamais vu ça. Elle est complètement seule. Totalement désertée par tous, absolument absente du monde, dont rien ne parvient jusqu'à elle à part le froid dément et les hurlements de l'hiver, sans fin.
Commenter  J’apprécie          230
Voilà comment ça a commencé, entre Emma et moi. J'ai tendu un fil très doux entre mon cerveau et le sien, pour qu'elle comprenne sans que j'aie besoin de parler. Un fil invisible, très fin et très solide, qui ne se coupe jamais, même quand je suis caché, même quand elle est loin, même si on est fâchés. Ça s'appelle un fil-de-frère. C'est très précieux, et très rare.
Commenter  J’apprécie          163
(...) c'est presque impossible de convaincre quelqu'un qui se croit coupable alors qu'il ne l'est pas. Alors une mère n'en parlons pas. J'espère qu'elle finira par y parvenir, et que sa vie sera un peu plus légère.
Commenter  J’apprécie          100
Les humains ne se méfient jamais assez de leurs maisons. Ils disent : " Les murs ont des oreilles", et puis ils oublient et nous livrent leurs secrets, y compris les plus intimes, sans réaliser qu'on est là. Qu'on les entend, qu'on les voit, qu'on les respire et même qu'on les aide un peu parfois.
Commenter  J’apprécie          80
Le vent a soufflé toute la nuit. Et les jours d'avant. Et puis, ce matin, plus rien. Par la fenêtre, à travers le double vitrage aux rebords tapissés de glace, je vois les stalactites goutter depuis le toit du perron et j'ai l'impression de goutter moi aussi, de me diluer lentement pour devenir flaque et glisser à travers les lames du plancher, jusqu'à la cour où la terre battue finira par m'absorber.
Commenter  J’apprécie          70
Les maisons, c'est fait pour abriter, pour habiter. Pas pour encombrer, peser, et rendre la vie invivable.
Commenter  J’apprécie          40
D’accord. Appelle-moi Jeanne. Mais appelle-moi souvent
Commenter  J’apprécie          40
Je n'ai jamais vu ça. Elle est complètement seule. Totalement désertée par tous, absolument absente du monde, dont rien ne parvient jusqu'à elle à part le froid dément et les hurlements de l'hiver, sans fin.
En fait, je crois qu'elle est morte. Encore plus morte que moi.
Commenter  J’apprécie          30
Les humains ne se méfient jamais assez de leurs maisons. Ils disent :" les murs ont des oreilles ",et puis ils oublient et nous livrent leurs secrets, y compris les plus intimes, sans réaliser qu'on est là. Qu'on les entend, qu'on les voit, qu'on les respire et même qu'on les aide un peu, parfois.
Commenter  J’apprécie          32
Ensuite, ça lui [à la maison] donne un air doux, enveloppant, l'impression que je peux me blottir en elle et que rien ne peut m'atteindre. Comme si elle me prenait dans ses bras. Il me semble que c'est ce qu'elle fait, d'ailleurs, et il y avait un sacré bout de temps que ça ne m'était pas arrivé.
Commenter  J’apprécie          30
A travers la vitre du taxi, j’ai découvert ce qu’est un déluge de verglas : somptueux et tragique (…) le paysage entier figé sous une extraordinaire chape bleu glacé scintillant au soleil.
Commenter  J’apprécie          20
J’ai senti le bois de la sixième marche de l’escalier ployer légèrement sous mon pas et écouté comme jamais le discret grincement qui l’accompagne. Je suis retournée chatouiller les petites étoiles secrètes d’Armand sur le barreau du haut, et elles m’ont à leur tour chatouillé le cœur. Et puis l’émail craquelé du lavabo de la salle de bains comme des petites veines sous une peau trop fine. Et celui légèrement nacré de mon cher Ladouceur, le si bien nommé. Dans les beaux rideaux Art déco, complètement passés mais encore tellement élégants j’ai reniflé son odeur à elle, si particulière, un mélange de vieux livres et de pain d’épices, d’encaustique et de poudre de perlimpinpin.
Commenter  J’apprécie          20
La tendresse infinie de mes deux amoureux, chaque jour émerveillés de pouvoir vivre ensemble. Les mots doux, les surprises de rien, les tête-à-tête murmurés, les désirs éperdus qui courent le long de mes murs, de mes meubles, de mes planchers. Ils se sont tellement aimés ces deux-là.
Commenter  J’apprécie          20
C’est un hiver très dur. Un hiver de pluie, de neige et de vents glacés qui font craquer les murs et souffrir les toitures. De noirceurs interminables, de ciels fous. Un hiver sans mots, sans douceur, sans personne. Elle tourne en rond, de la cuisine à la chambre. Bourre les fourneaux de bois, ras la gueule, en espérant que ça suffira ; ça ne suffit jamais, même quand ils se mettent à feuler comme des fauves en colère (…) Le vent se lève à nouveau, et la bise du Grand Nord vient replanter ses crocs de louve dans tout ce qui se trouve sur son passage. Une nuit, elle a même entendu claquer les roches du jardin. Exactement le son qu’elle imaginait quand sa grand-mère disait en se rapprochant du feu jusqu’à donner l’impression de vouloir s’y jeter : « il gèle à pierre fendre .»
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Valérie Péronnet (642)Voir plus

Quiz Voir plus

Professions des personnages de roman ( avec indices)

Charles, le mari d'Emma Bovary dans Mme Bovary de Gustave Flaubert Indice : hippocrate

avovat
pharmacien
notaire
médecin

15 questions
339 lecteurs ont répondu
Thèmes : personnages , roman , littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}