En marchant jusqu'à la file des taxis endormis, je me suis appliquée à regarder cette fois la lune bien en face, en cherchant des indices, des réponses, ou peut-être simplement le sentiment d'une protection divine. Dans la voiture, je suis restée collée à la portière tout le long du trajet, et je ne l'ai pas quittée des yeux, c'était douloureux, c'était effrayant, et pourtant tellement essentiel, ce cercle pâle posé dans l'immensité noire, un point de repère, l'unique fenêtre restée ouverte sur ma vie.