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Citations de Valérie Tong Cuong (839)


Tu es mon cancer, ai-je pensé. Tu as semé tes métastases avec adresse, tu m'as affaiblie d'année en année, mais Dieu sait comment, j'ai réchappé de tes attaques insidieuses, répétées, et aujourd'hui, quelque chose d'inespéré se produit, tu ne m'atteins plus, comme le prévoyait Jean, j'ai ôté ces lunettes que tu m'avais imposées, je vois le monde par moi-même, je te vois tel que tu es, un homme sans compassion, un type dévoré par l'ambition personnelle, un sale con qui m'a utilisée de toutes les manières possibles, mais qui n'a jamais aimé personne d'autre que lui-même.

p134
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Je me suis caché la tête dans les mains parce que l'humidité me grimpait dans les orbites à cause de ces foutues pensées, et ça, j'aurais préféré crever plutôt que de le montrer.

P24
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Dans l'ascenseur, j'ai fermé les yeux pour éviter le miroir et la violence des néons, je me sentais comme un détenu qui rentre de permission, un vieux cheval de trait qui sent l'abattoir et ralentit à chaque pas sans oser se cabrer.

p128
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J'ignorais qu'il faut traverser ce genre d'événements tragiques – la perte de ce que l'on a de plus précieux au monde -, pour mesurer ce que le corps et l'âme ressentent, ce trou indescriptible au milieu de soi-même.
J'ignorais que lorsque cela arrive, il ne reste plus qu'à constater combien les efforts pour s'y préparer ont été inutiles.
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Le temps et l'absence n'ont rien à voir avec l'amour, Muguette, ce qui compte, c'est ce qui le fonde. Parfois il se fonde sur une erreur d'appréciation, on croit aimer une personne, mais on aime un rêve, un désir, un idéal, quelque chose que l'on porte en soi depuis toujours et on affuble l'autre qui, souvent, s'y prête volontiers. C'est si flatteur ! Seulement à la première occasion, au premier effort, lorsque les masques tombent, l'autre apparaît tel qu'en lui-même, et rarement celui que l'on croyait aimer, l'amour devient alors sans objet, l'amour devient désillusion.
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Mais nous avons tous besoin d'un cercle, même restreint, c'est humain. Savez-vous que les gens seuls meurent plus tôt ? Ils meurent de ne pas avoir d'échange. Ils meurent de ne rien dire. Ils ne demandent rien, on ne leur donne rien, alors ils meurent - et on est impuissant. (...) C'est ainsi (...) ils meurent mais il n'y a ni procès, ni poursuite, puisque le coupable n'est autre que le silence.
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"Ne fais pas comme moi, ma fille, n'épouse pas un perdant, la passion est brève et l'existence est longue."
p37
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J'ai même pensé ne pas rentrer. Faire croire à ma disparition. Peut-être disparaître vraiment, une corde au cou, une pierre au bout. Qu'ils pleurent un mort plutôt que vivre aux côtés d'un vaincu.
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Je ne suis qu'une mise en scène, chaque jour retravaillée. Je déguise mes plaies comme un artiste masque ces cicatrices.
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Elle leur serre la main. Elle a si souvent vu ce regard désemparé. Ce moment précis où les proches, les familles prennent conscience du point de bascule, ce moment où ils commencent à glisser, avalés par un monde inconnu. Cette seconde où ils comprennent qu'eux aussi entrent en détention, d'une certaine manière. Qu'ils ne pourront plus choisir mais devront obéir. Qu'ils n'auront plus la moindre marge de manœuvre mais dépendront d'une organisation obscure, du bon vouloir d'inconnus – quelle qu'ait pu être leur position sociale jusqu'ici. Qu'ils ne pourront rien épargner à ceux qu'ils aiment, ni violence ni souffrance – ou si peu. Qu'ils ne pourront plus les toucher ni les entendre – ou si peu.
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Incipit :
« Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une. Prenez donc ce miroir, et regardez-vous-y. »
Victor HUGO, Les Contemplations, préface.
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La beauté se nourrit du temps qui passe. 
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En l’élevant dans un écrin de soie, en éradiquant toute forme de corvée, de risque ou de bataille, en lui procurant absolument tout sans la moindre contrepartie. Il n’a jamais connu l’effort, l’attente, le besoin ou l’adversité. Il a vogué sur son enfance et son adolescence comme la coque du voilier de luxe glisse paisiblement sur le lagon. Résultat : il ne possède aucune défense et il a peur de tout, de la contradiction, du conflit, de la douleur, de la difficulté, de l’inconnu. 
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"La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder".
[Victor Hugo]
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Combien de fois dans une vie l'être humain éprouve-t-il ce sentiment d'absurdité, lorsqu'il sait qu'il s'engage dans une impasse ? Lorsqu'il prend une décision que tout en lui réfute ? Lorsqu'il accepte un cadeau qu'il devine empoisonné ? Lorsqu'en lui tout s'alarme et lui intime en vain de ne pas décrocher ce téléphone, de ne pas monter dans cette voiture, nouer cette amitié, signer ce contrat ? Combien de fois dans une vie l'être humain renonce-t-il à se faire confiance ?
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 Lors des obsèques, dans le cimetière déserté, Anna avait ressenti un immense soulagement en même temps qu’un profond chagrin. Ce n’était pas seulement sa mère que l’on enterrait, mais l’enfant et l’adolescente qu’elle avait été. 
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Il fallait la voir, l'Impératrice, harnachée de la tête aux pieds. Plus de cinq mille dollars sur elle rien qu'en vêtements - sans compter la montre et les bagues. Des marques, des marques, encore des marques, les ongles faits, maquillée à outrance, un véritable pousse-au-crime. Encore quelques années et elle ressemblera à Ivana Trump.
p131
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La mort est injuste. Elle efface les traits que l'on n'a pas pris la peine de figer.
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Ce n'est qu'avec le temps qu'on mesure la profondeur de nos blessures.
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Si tu n'attends pas les belles choses, comment veux-tu qu'elles se produisent.
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Dans un immeuble en flamme.
Dans la rue.
Sous un porche.
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