Plus je me débats dans les explications pour tenter de convaincre, plus je deviens confuse, et plus je sens la méfiance de mon interlocuteur grandir.
Cette incrédulité m'accable, me révolte. Pis, elle me déstabilise. J'ai honte. Je perds pied comme si j'étais surprise en flagrant délit de récit imaginaire. Plus je ressens leur doute, moins je me sens victime et plus je me sens coupable. Coupable d'oser prétendre au statut de victime alors que je n'ai aucune preuve convaincante. Mon dossier est vide.